Paroisse de Lalleyriat - Le Poizat - Les Neyrolles - Nantua - 01 Ain
https://saintmichelnantua.com/Etre-parfait
        Être parfait...!!!

Être parfait...!!!

Homélie du 7ème Dimanche du Temps Ordinaire 2014 - 23 Février 2014 - Mt 5, 38-48

En méditant pour vous ces textes de l’Écriture que nous donne la liturgie de l’Église, je me suis dit : « Nous voilà bien ! » En effet, est mis sous nos yeux l’exigence la plus radicale qui puisse être. En plus, cela ne vient pas seulement de l’Évangile mais également de la première alliance.

  • parfait - (mp3 - 7.6 Mio) Télécharger

Que nous est-il dit ? Dans la première lecture, nous avons entendu le livre des Lévites. Ce livre, le troisième dans notre Bible est au cœur de la Torah, c’est-à-dire de la Loi. Les versets, qui nous sont donnés aujourd’hui, se trouvent dans un beau passage de ce livre qu’on appelle habituellement : la loi de sainteté ! D’ailleurs n’est-ce pas ce que nous avons entendu : « Soyez saints, car moi, le Seigneur votre Dieu, je suis saint ». Comme une réponse, le Seigneur dans l’évangile continue de mettre en lumière le sens profond des Béatitudes en disant très clairement : « Vous donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait ».

Ces deux commandements que nous avons entendus semblent identiques. En fait, il y a une petite différence.

Dans la première alliance, si les fils d’Israël sont appelés à être des saints c’est en conséquence du fait que Dieu lui-même est saint. On pourrait traduire ainsi : « Puisque je suis saint et que vous êtes mon peuple et bien soyez saints ! ». Tandis que dans l’évangile, Jésus invite à une imitation du Père. Là encore nous pouvons traduire en disant : « Regardez le Père céleste, vous voyez bien qu’il est parfait alors imitez-le et soyez vous-même parfait ! »

Alors, chers frères et sœurs, une question se pose : pourquoi y a-t-il à la fois cette continuité mais aussi cette nouveauté ? En effet, tant dans le livre des Lévites que dans l’évangile, il y a un appel au respect d’autrui même de l’ennemi. Pourquoi ? Parce que tout homme est de la même « pâte humaine ». Et cette similitude nous donne déjà le devoir d’une certaine compréhension, d’une certaine indulgence, dans nos comportements comme dans nos réactions. Ce que nous attendons des autres, eux sont aussi en droit de l’attendre de nous. Mais du fait de nos limites, de nos faiblesses, de notre péché, cette disposition inscrite dans notre cœur nous n’arrivons pas à la mettre en œuvre seul, avec nos propres forces. Nous avons vraiment besoin d’aide.

Le livre des lévites dira : « Cette aide tu la trouveras en te rappelant dans la foi que le Seigneur est saint et donc que tu es appelés à être comme lui puisque tu es créé à son image ». L’évangile invite à garder dans le cœur cette certitude de foi, mais en plus il engage à regarder l’œuvre de Dieu afin de faire comme lui. Et cela n’est possible que parce que Dieu s’est incarné en Jésus-Christ ! « Celui qui m’a vu a vu le Père », dit Jésus à Philippe dans l’évangile de saint Jean. Comme disciples du Christ, accueillant notre vocation à la béatitude, il nous faut garder présent dans notre cœur cette double dimension : la foi nous stimule à être saint, la contemplation et l’accueil du Christ notre vie nous donne la norme de notre agir.

En d’autres termes, vivons dans notre vie quotidienne cette présence de Celui qui habite en nous, et pour ceux qui nous sont proches, soyons cette présence. C’est l’exigence de l’amour à laquelle le Seigneur nous appelle ! Puisque nous sommes fils de Dieu par la grâce et frères par l’amour sauveur du Fils en son Incarnation, transposons la vie qui fut celle du Fils de Dieu parmi nous, dans nos faits et gestes, dans nos pensées et notre vie. Alors nous vivrons de nouvelles relations dans et par le Christ Jésus.

Oui, par son incarnation le Seigneur Jésus apporte une radicale nouveauté dans les relations que nous avons avec nos frères. Dieu a pris un corps semblable au notre. Dieu est entré en relation personnelle avec chaque personne humaine. Dans la continuité de la réalité de l’amour de Dieu et avec l’aide de sa grâce, nous pouvons entrer dans une imitation de l’agir divin pleinement révélé dans et par le Christ.

Chers frères et sœurs bien-aimés, écoutons le pape François qui nous dit avec force : « l’Évangile nous invite toujours à courir le risque de la rencontre avec le visage de l’autre, avec sa présence physique qui interpelle, avec sa souffrance et ses demandes, avec sa joie contagieuse dans un constant corps à corps. La foi authentique dans le Fils de Dieu fait chair est inséparable du don de soi, de l’appartenance à la communauté, du service, de la réconciliation avec la chair des autres. Dans son incarnation, le Fils de Dieu nous a invités à la révolution de la tendresse ». Qu’avec l’aide de Marie, il en soit ainsi.

Amen

Réagir à cet articleRéagir à cet article

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Dans l'Eglise

Lectures du jour

Saint(s) du jour

Eglise de France

Diocèse de Belley-Ars

Nouvelles du Vatican