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Mission

Homélie du 29ème Dimanche du Temps Ordinaire 2013 - 20 octobre 2013 - Lc 18, 1-8

Nous célébrons aujourd’hui la journée mondiale des missions. Nous sommes appelés à faire mémoire du fait que toute l’Église est missionnaire. En effet, ainsi qu’a pu le dire le Concile Vatican II dans le décret sur l’activité missionnaire de l’Église, Ad gentes :

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« Envoyée par Dieu aux nations pour être ‘le sacrement universel du salut’, l’Église, en vertu des exigences intimes de sa propre catholicité et obéissant au commandement de son fondateur (cf. Mc 16, 16), est tendue de tout son effort vers la prédication de l’Évangile à tous les hommes ». Mais, cette réalité ne peut être vécue en dehors des membres de l’Église. C’est pourquoi, chacun d’entre nous pouvons dire en toute vérité que nous sommes envoyés par le Seigneur afin d’annoncer l’Évangile à toutes les nations, c’est-à-dire en premier lieu à tous ceux qui nous entourent tant dans nos lieux de vie, que ceux de notre travail ou bien de nos loisirs.

Les Œuvres Pontificales missionnaires nous ont donné pour thème de cette journée : « L’Évangile pour tous, j’y crois ! » Méditons quelques instant ce qui nous est dit ici.

Lorsque nous parlons de mission, avant de chercher des méthodes ou des systèmes, il est nécessaire de revenir à l’essentiel : l’Évangile. En effet, l’Évangile est une parole vivante, parce que l’Évangile c’est le Christ Jésus lui-même ! C’est pourquoi, lorsque nous réfléchissons ainsi à la vie missionnaire, à l’annonce de l’Évangile, il nous faut commencer par entrer dans une démarche de conversion pour accueillir le Christ qui nous envoie. « Lui, il faut qu’il grandisse ; et moi, que je diminue », dira Jean Baptiste. Il en va de même pour nous, il faut que Jésus grandisse en nous, car sinon ce n’est plus l’évangile que nous annonçons mais ce que nous pensons. En d’autres termes, nous devons annoncer le Christ en le laissant grandir en nous sinon, c’est nous-même que nous apportons et non la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu.

En effet, l’Évangile est Bonne Nouvelle. Donc par nature, l’Évangile est appelé à être annoncé, puisqu’une nouvelle on ne la garde pas pour soi, surtout lorsqu’elle est bonne. Mais plus fondamentalement, une nouvelle que nous portons au fond de nous-même et qui nous fait vivre, nous engage à aller vers l’autre en trouvant des mots audibles et crédibles afin de l’aider à l’accueillir dans a propre vie. Si l’Évangile a transformé notre vie, nous avons la mission de l’annoncer afin qu’il transforme aussi celle de nos frères les hommes. Mais ne l’oublions pas, il s’agit bien de l’Évangile, avec toute sa tendresse miséricordieuse qui s’exprime dans la force de la vérité de l’Amour.

Chers frères et sœurs, ne cherchons pas édulcorer l’Évangile sous prétexte que l’esprit du monde nous presse. C’est l’Amour du Christ qui doit nous presser et nous pousser à aller de l’avant avec audace et courage. Mais sachons annoncer en premier lieu le salut que nous apporte Jésus par Amour pour nous et la réponse d’amour que nous pouvons lui donner. Ainsi qu’a pu le dire le Pape François dans le long et très bel entretien aux revues jésuites : « Je vois avec clarté que la chose dont a le plus besoin l’Église aujourd’hui c’est a capacité de soigner les blessures et de réchauffer les cœurs des fidèles, la proximité, la convivialité. Je vois l’Église comme un hôpital de campagne après une bataille. Il est inutile de demander à un blessé grave s’il a du cholestérol ou si son taux de sucre est trop haut ! Nous devons soigner les blessures. Ensuite nous pourrons aborder le reste. Soigner les blessures, soigner les blessures… Il faut commencer par le bas ».

Ces mots du Saint Père, pleins de tendresse, ne peuvent être pleinement compris que si nous voyons que le médecin est lui-même rigoureux. C’est pourquoi, le Pape engage toute l’Église et donc nous engage tous à nous dépouiller de l’esprit du monde qui vient pervertir ce que nous annonçons et transformer l’Évangile de la Miséricorde. Afin de soigner les blessures de tout homme, de notre monde contemporain, il nous faut véritablement laisser le Rédempteur de l’homme accomplir sa mission de salut tout d’abord en nous afin que nous soyons sûrs qu’il puisse agir dans le cœur de tout homme. Mais la réalité paradoxale est que c’est justement en l’annonçant en vérité que nous prenons vraiment conscience qu’il est à l’œuvre dans le cœur des hommes. Alors, « L’Évangile pour tous, j’y crois » parce qu’il est d’abord pour moi !

Chers frères et sœurs bien-aimés, demandons à la Vierge Marie, étoile de la mission de nous accompagner. Elle a reçu en elle la Bonne Nouvelle, elle l’a annoncée en allant aider sa cousine Élisabeth, elle l’a donnée au monde en nous donnant le Sauveur.

Amen.

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