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        Exigence et Miséricorde...!!

Exigence et Miséricorde...!!

Homélie du 6ème Dimanche du Temps Ordinaire 2014 - 16 Février 2014 - Mt 5, 17-37

Au travers des versets de l’évangile de ce dimanche, nous continuons notre lecture de ce qu’on appelle habituellement le sermon sur la montagne.

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Rappelez-vous, la semaine dernière nous avons pu considérer la mission du fidèle du Christ : être sel de la terre en donnant sa vraie saveur à la vie, et être lumière du monde en offrant un discernement de vérité grâce et par la lumière du Christ Rédempteur.

Dans les versets que nous venons d’entendre, le Seigneur nous donne des moyens concrets pour traduire dans notre vie cette vocation de fidèles du Christ. Certes, est mise sous nos yeux la radicalité, l’exigence de l’évangile, tout en recevant également un regard de miséricorde.

Alors, sans nous arrêter au côté un peu sanglant et éventuellement incompréhensible de certaines paroles de Jésus, essayons d’entrer dans ce qu’il veut nous dire pour pouvoir nous aussi avancer sur le chemin qui mène au Père. Car, ne l’oublions pas, ce qui est au tout début du sermon sur la montagne, ce sont les Béatitudes ! Tout ce qui nous est annoncé aujourd’hui nous conduit à mettre dans notre vie la réalité des Béatitudes, la réalité du Bonheur qui nous est proposé par le Seigneur.

Le premier point qu’il nous faut remarquer c’est l’invitation à l’effort. Nous ne serons pas jugés sur le résultat de telle ou telle action posée mais sur l’effort que nous mettons à avancer sur le chemin de la vérité et du bien, sur le chemin du bonheur. Oui, chers frères et sœurs, comme un véritable refrain, le Seigneur Jésus rappelle à ses auditeurs : « Vous avez appris qu’il a été dit … » « Eh bien moi, je vous dis … » Oui, Jésus nous engage à ne pas stagner mais vraiment à faire un pas supplémentaire en essayant de vivre comme Jésus a vécu ce qui est dit dans la loi et les prophètes.

Une question se pose alors pour chacun d’entre nous. Le Pape François l’exprime ainsi : « La parole de Dieu est-elle vivante dans notre cœur ? Change-t-elle notre vie ou est-elle comme l’arche qui va et vient ou le très bel évangéliaire mais qui n’entre pas dans notre cœur ? » Oui, vraiment quelle place donnons-nous à cette Parole de Dieu, c’est-à-dire au Verbe de Dieu et donc au Christ Jésus ?

Saint Paul a pu écrire aux Galates en leur disant : « Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi. Ce que je vis aujourd’hui dans la chair, je le vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et s’est livré lui-même pour moi » (Ga 2,20). Il affirme ainsi le résultat de la Parole de Dieu qui a fait son œuvre dans le cœur de l’homme. C’est en quelque sorte l’accomplissement dans la vie de saint Paul des paroles de Jésus : « Vous avez appris qu’il a été dit … » « Eh bien moi, je vous dis … » Si cela est possible pour Paul, alors cela est possible pour chacun d’entre nous !

Vous allez me dire, mais comment est-ce possible puisque je suis pécheurs et que je n’ai pas la force de saint Paul ? Il nous faut regarder une fois encore de merveilleux versets de l’évangile de ce dimanche. Nous sommes au cœur de ce que nous dit Jésus : « Lorsque tu vas présenter ton offrande sur l’autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande là, devant l’autel, va d’abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande ». Jésus affirme qu’il y a véritablement un lien entre la prière liturgique et le lien avec nos frères.

Dans l’action liturgique, nous vivons en acte le lien de l’alliance, et ainsi nous prenons conscience que Dieu nous aime, qu’il nous fait miséricorde. Aujourd’hui, Jésus nous engage donc à avoir vis-à-vis de nos frères la même attitude que celle que Dieu a vis-à-vis de nous. En faisant l’expérience de ce que Dieu nous donne de vivre dans une réelle communion d’amour, en laissant la force de miséricorde du Seigneur transformer notre cœur, mais en posant nous aussi des actes de miséricorde, nous entrons dans un agir authentiquement chrétien. Rappelons-nous les mots de saint Jean dans sa première lettre : « Si quelqu’un dit : ‘J’aime Dieu’, alors qu’il a de la haine contre son frère, c’est un menteur. En effet, celui qui n’aime pas son frère, qu’il voit, est incapable d’aimer Dieu, qu’il ne voit pas » (4,20).

Chers frères et sœurs bien-aimés, en accueillant cette radicalité de l’évangile demandons au Seigneur qu’il nous fasse la grâce de pouvoir vivre d’une manière cohérente. « Quand vous dites ’oui’, que ce soit un ’oui’, quand vous dites ’non’, que ce soit un ’non’ », nous dit le Seigneur. Rappelons-nous toujours qu’on ne peut pas biaiser avec l’amour car l’amour est exigent mais il est aussi miséricordieux. Alors ne nous laissons pas voler notre capacité d’aimer comme Jésus nous aime.

Amen.

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