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Réjouissons-nous

Homélie du 3ème Dimanche du Temps de l’Avent 2013 - 15 décembre 2013 - Mt 11, 2-11

En ce troisième dimanche de l’Avent, nous sommes appelés à la joie. « Soyez dans la joie du Seigneur, soyez dans la joie, le Seigneur est proche », nous dit l’antienne de cette messe.

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Et pourtant, ainsi qu’a pu le dire le Pape François au tout début de sa dernière exhortation apostolique La joie de l’Évangile (n°2) : « Le grand risque du monde d’aujourd’hui, avec son offre de consommation multiple et écrasante, est une tristesse individualiste qui vient du cœur bien installé et avare, de la recherche malade de plaisirs superficiels, de la conscience isolée. Quand la vie intérieure se ferme sur ses propres intérêts, il n’y a plus de place pour les autres, les pauvres n’entrent plus, on n’écoute plus la voix de Dieu, on ne jouit plus de la douce joie de son amour, l’enthousiasme de faire le bien ne palpite plus. Même les croyants courent ce risque, certain et permanent. Beaucoup y succombent et se transforment en personnes vexées, mécontentes, sans vie. Ce n’est pas le choix d’une vie digne et pleine, ce n’est pas le désir de Dieu pour nous, ce n’est pas la vie dans l’Esprit qui jaillit du cœur du Christ ressuscité. »

C’est un appel à la conversion du cœur qui nous est lancé aujourd’hui afin que la joie du Seigneur vienne nous illuminer, vienne illuminer notre vie. « Le désert et la terre de la soif, qu’ils se réjouissent ! Le pays aride, qu’il exulte et fleurisse, qu’il se couvre de fleurs des champs, qu’il exulte et crie de joie ! », dit le prophète Isaïe. Et pourquoi ? Parce que le Seigneur vient et il va nous sauver. Mais ce qui nous touche d’une manière toute particulière est le fait que ce soit toute la nature qui doive se réjouir. Et, vous avez remarqué, la raison fondamentale de la joie se trouve dans la réalité du passage d’un état de mort à la vie.

Chers frères et sœurs, cet appel à la joie lancé par le prophète vient véritablement nous dire que nous portons au fond de nous la joie qui vient de Dieu parce que nous savons que le Seigneur vient nous sauver, il vient nous faire passer de la mort à la vie.
Et, Isaïe approfondit les raisons de son appel à la joie : « Alors s’ouvriront les yeux des aveugles et les oreilles des sourds. Alors le boiteux bondira comme un cerf, et la bouche du muet criera de joie ». Et il termine en disant : « Ils reviendront, les captifs rachetés par le Seigneur, ils arriveront à Jérusalem dans une clameur de joie, un bonheur sans fin illuminera leur visage ; allégresse et joie les rejoindront, douleur et plainte s’enfuiront ». En fait, nous sommes appelés à la joie parce que le Seigneur vient nous donner ce dont nous avons besoin pour être pleinement disponible à l’accueil de la miséricorde tout en faisant déjà l’expérience de l’œuvre de miséricorde qu’est le salut. « Les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres », dira Jésus dans l’évangile de ce dimanche.

Dans la grande action de grâce de la Vierge Marie en son Magnificat, nous retrouvons la même dynamique. Oui, Marie rend grâce parce que Dieu donne aux hommes ce dont ils ont besoin afin de leur permettre d’accueillir la lumière : « Il renverse les puissants de leur trône, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides ».

Alors, la joie des fidèles du Christ, cette joie de l’Évangile qui nous est donnée, où prend-elle sa source ? Dans la mémoire de cette promesse faite par Dieu et révélé par le prophète Isaïe. C’est la mémoire portée par le Peuple d’Israël qui sait que Dieu vient le sauver, le libéré de l’esclavage pour le conduire en la terre promise. C’est la mémoire de l’Église qui reçoit et annonce aux hommes de tous les temps le message de l’Évangile : Dieu vient nous sauver, il vient nous conduire afin de participer à la Gloire du Père.

Si, chacun d’entre nous, nous vivons de cette mémoire du salut apporté par le petit enfant de la crèche à Bethléem, si nous nous laissons illuminer par cette mémoire, alors nous serons nous aussi de véritables lumières. Ne nous laissons pas entraîner par la frilosité de notre temps, mais osons percevoir l’ardeur de l’amour de celui qui vient et nous apporte la paix.

Chers frères et sœurs bien-aimés, n’oublions jamais que dès l’instant où l’on sait à qui on doit la vie et de qui il faut espérer l’éternité, la moindre joie peut devenir béatitude. « Heureux celui qui ne tombera pas à cause de moi ! » Que Marie, en nous ouvrant ses bras, nous accompagne sur cette route. Elle nous dit aujourd’hui : « Soyez dans la joie du Seigneur ! »

Amen.

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