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        « Nous avons été baptisés en Jésus-Christ »

« Nous avons été baptisés en Jésus-Christ »

Homélie de la Vigile Pascale 2009

Par le baptême nous avons été plongés dans le mystère de l’Amour de Dieu. En renouvelant les promesses de notre baptême entrons toujours plus dans ce mystère de la mort et la résurrection de Jésus.


Chers frères et sœurs, en cette nuit très sainte, l’Église nous appelle à être dans la joie et l’action de grâce en contemplant la victoire de la vie sur la mort, de la vérité sur le mensonge, de l’amour sur la haine. Le Christ est ressuscité. La lumière de la résurrection brille sur notre monde afin de le conduire à une vie nouvelle dans une transformation radicale et profonde.

Dans les versets de l’épître aux Romains que nous venons d’entendre, saint Paul nous rappelle que notre vocation est de vivre, nous aussi, cette transformation radicale en passant de la mort à la vie. C’est une certitude, le monde économique, sociale, politique, ne pourra être transformé en profondeur que si l’homme accepte de se laisser lui-même transformé, sauvé par le Seigneur Jésus. La construction de la civilisation de l’Amour, à laquelle Jean-Paul II nous appelait, ne passera que par la transformation de notre cœur ainsi que continue de le dire inlassablement le Saint Père, particulièrement lorsqu’il invite à faire des efforts, et même des sacrifices, pour humaniser l’homme.

Ce soir, saint Paul nous appelle à redécouvrir le sens profond de la source de notre foi, le sens profond de notre baptême : « Frères, nous tous, qui avons été baptisés en Jésus Christ, c’est dans sa mort que nous avons été baptisés. » Et saint Paul de continuer : « Si, par le baptême dans sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c’est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, de même que le Christ, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d’entre les morts. »

La vie du fidèle du Christ est indissociable de son attachement personnel et toujours plus profond au Rédempteur de l’homme, « Nous avons été baptisé dans le Christ ». Et cet attachement est vécu au cœur de l’Église, puisque le baptême nous fait naître à la vie nouvelle et nous fait entrer dans cette grande famille des enfants de Dieu. En effet, ainsi que le dit encore saint Paul, tout les baptisés sont « morts au péché, et vivants pour Dieu en Jésus-Christ ». Ainsi que le dit le Pape Benoît XVI dans sa première encyclique Dieu est Amour : « Je ne peux avoir le Christ pour moi seul ; je ne peux lui appartenir qu’en union avec tous ceux qui sont devenus ou qui deviendront siens. »

Oui, rappelons-nous que par le baptême, nous sommes plongés dans le mystère de l’Amour de Dieu. Ce mystère de l’Amour nous est donné. Ce mystère nous l’avons contemplé et nous en avons vu la source en levant les yeux vers le Christ crucifié. De son côté ouvert, il en jaillit du sang et de l’eau. C’est la source des sacrements, c’est la source de la vie nouvelle, de la vie en Dieu qui nous est donnée par Amour, par pure Miséricorde. Cet Amour vient transfigurer notre vie dans toutes ses dimensions. Enfants de Dieu, « l’homme ancien qui est en nous a été fixé à la croix avec le Christ pour que cet être de péché soit réduit à l’impuissance, et qu’ainsi nous ne soyons plus esclaves du péché », nous sommes des êtres libres, c’est-à-dire responsables de faire vivre l’alliance d’Amour qui a été scellée avec le Seigneur dans notre vie.
Nous devons inlassablement revenir à cette réalité de l’Alliance qui fait de nous des fidèles du Christ. Nous devons inlassablement faire vivre cette Alliance en fixant nos yeux sur la boussole de l’Évangile, en approfondissant notre connaissance du Christ, en nous unissant à lui dans la prière et les sacrements. Nous devons inlassablement demeurer au cœur de l’Église qui reste fidèle à son époux, le Christ Seigneur, afin d’accueillir la vie nouvelle et éternelle. « Si nous sommes passés par la mort avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui » nous dit saint Paul. Oui, par le baptême nous avons été plongés dans la mort et la résurrection de Jésus, nous sommes vivants pour Dieu en Jésus-Christ.

Chers frères et sœurs bien-aimés, nous sommes un Peuple de Vivants, l’Église est un Peuple de Vivants. Cela doit être visible dans un authentique témoignage auprès du monde qui meure d’avoir perdu son espérance parce qu’il ne sait plus où aller. Disciples du Christ, chacun suivant sa mission et sa grâce au cœur de l’Église, nous avons la responsabilité d’être le relais de la dimension prophétique de l’Église qui annonce la victoire du ressuscité, qui annonce que l’homme a pour vocation de participer à cette victoire en étant lui-même un vivant. Il faut que nous puissions le faire en des termes audibles et crédibles pour les hommes de notre temps : non en masquant la vérité afin de nous faire accepter mais en montrant que cette parole de vie est actuelle et qu’elle est féconde dans nos vies.

Dieu a un projet d’Amour pour le monde. Ce projet d’Amour se réalise dans la vie nouvelle qui est donnée par le Christ. Ce projet d’Amour est confié à l’Église qui le célèbre et l’annonce aux hommes de chaque époque depuis deux milles ans. Ce projet d’Amour vient transformer la vie car après la résurrection rien n’est jamais pareil. Quel est-il ce projet d’Amour ? C’est que nous soyons en communion avec le Seigneur Jésus non seulement dans sa mort mais aussi dans la victoire de sa résurrection. Et, par la grâce de notre baptême nous participons et nous vivons dès aujourd’hui ce projet d’Amour de Dieu, nous vivons cette communion avec le Christ mort et ressuscité. Voilà notre Foi. Voilà notre Espérance. Voilà notre vie.

Au terme de son encyclique Sauvés dans l’Espérance, le Pape Benoît XVI se tourne vers Vierge Marie. Afin de rester toujours plus fidèle au projet d’Amour de Dieu, avec le Pape prions Notre Dame : « "Sois sans crainte, Marie !" À l’heure de Nazareth l’ange t’avait dit aussi : "Son règne n’aura pas de fin" (Lc 1, 33). Il était peut-être fini avant de commencer ? Non, près de la croix, sur la base de la parole même de Jésus, tu étais devenue la mère des croyants. Dans cette foi, qui était aussi, dans l’obscurité du Samedi Saint, certitude de l’espérance, tu es allée à la rencontre du matin de Pâques. La joie de la résurrection a touché ton cœur et t’a unie de manière nouvelle aux disciples, appelés à devenir la famille de Jésus par la foi. Ainsi, tu fus au milieu de la communauté des croyants qui, les jours après l’Ascension, priaient d’un seul cœur pour le don du Saint-Esprit (cf. Ac 1, 14) et qui le reçurent au jour de la Pentecôte. Le "règne" de Jésus était différent de ce que les hommes avaient pu imaginer. Ce "règne" commençait à cette heure et n’aurait jamais de fin. Ainsi tu demeures au milieu des disciples comme leur Mère, comme Mère de l’espérance. Sainte Marie, Mère de Dieu, notre Mère, enseigne-nous à croire, à espérer et à aimer avec toi. Indique-nous le chemin vers son règne ! Étoile de la mer, brille sur nous et conduis-nous sur notre route ! »

Amen

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