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        Le Christ ressuscité Serviteur de la JOIE définitive de l’homme

Le Christ ressuscité Serviteur de la JOIE définitive de l’homme

Homélie du Dimanche de Pâques

“Dis-nous, Marie Madeleine qu’as-tu vu en chemin ?” “J’ai vu le sépulcre du Christ vivant, j’ai vu la gloire du Ressuscité. J’ai vu les anges ses témoins, le suaire et les vêtements. Le Christ, mon espérance, est ressuscité ! Il vous précédera en Galilée.” (Séquence de Pâques)


C’est une certitude, l’homme est fait pour le bonheur, il est fait pour la joie. D’ailleurs tout homme, au plus profond de son cœur désire le bonheur et entre dans une recherche du bonheur. Dans cet événement unique qui a bouleversé toute l’histoire de l’humanité, oui, dans cet événement de la résurrection du Seigneur, Dieu vient répondre cette aspiration profonde qui jaillit du cœur de l’homme et qui s’exprime ainsi dans les psaumes : « Qui nous fera voir le bonheur ? » Dans l’œuvre de la rédemption, c’est Dieu lui-même qui donne à l’homme la vraie joie à laquelle il est appelé. « Ce jour que fit le Seigneur est un jour de joie, Alléluia ! »

L’évangile, que nous venons d’entendre, nous montre comment Dieu répond à la recherche du bonheur inscrite dans le cœur des hommes. Le climat est assez paradoxal. Tout d’abord, il y a de l’incompréhension et peur. Regardons l’attitude de Marie Madeleine : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a mis » ; ou encore celle de l’apôtre Pierre lui-même : « Il entre dans le tombeau, et il regarde le linceul resté là, et le linge qui avait recouvert la tête, non pas posé avec le linceul, mais roulé à part à sa place », et puis c’est tout. En même temps, il y a toute une Espérance qui est là présente et que l’évangéliste exprime par la sobriété des mots : « Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas vu que, d’après l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts ».

Aujourd’hui encore, la recherche du bonheur nous fait aller dans tous les sens. On part à la recherche d’une parole qui ne soit pas réductrice mais qui ouvre d’une manière infinie l’intelligence et le cœur. En d’autres termes, le monde attend une parole, même s’il donne l’impression de ne pas en avoir besoin. Le monde attend LA PAROLE, même s’il sait qu’il lui faudra changer ses modes de vie en accueillant la vérité sur Dieu et donc sur lui-même. Mais, le monde nous fait peur et il est souvent agressif. Le monde est dans une tension entre le désir d’un bonheur infini qui dilate le cœur, et les chemins dévoyés si attirant mais qui mènent à se racornir et désespérer de l’avenir. Alors, oserons-nous aller face au monde témoigner de cette Espérance qui nous anime ? Oserons-nous témoigner du tombeau trouvé vide au matin de Pâques ? Oserons-nous annoncer la victoire de l’Amour sur la haine, de la Vie sur la mort, de la Vérité sur le mensonge ?

Oui, chers frères et sœurs, aujourd’hui encore, il n’est pas vain d’aller témoigner, car LA PAROLE est efficace ! Comment faire ? Et bien laissons-nous encore être interpelé par l’évangile de ce beau jour de Pâques. Nous allons trouver quatre étapes dans notre démarche missionnaire.

- Marie-Madeleine est angoissée : elle a perdu celui que son cœur aime. Elle le cherche et va trouver les apôtres pour leur demander des renseignements. La première étape est de bien connaître les angoisses de nos contemporains. Ces angoisses sont multiples tant au niveau de leur vie personnelle que de leur vie sociale. Alors, changeons de cœur afin d’écouter avec bienveillance les questions que se posent et que nous posent les hommes de notre temps.

- Nous voyons ensuite Pierre et l’autre disciple se rendre en toute hâte vers le tombeau. Ils veulent savoir. Ils veulent comprendre. En entendant l’angoisse de Marie Madeleine, ils se mettent en marche afin d’apporter une réponse. Il nous faut oser nous donner la peine de répondre, de prendre le temps d’expliquer, de témoigner par notre vie et nos paroles de la joie de la foi. Mais, pour cela, il nous faut prendre les moyens d’y arriver en cherchant à approfondir notre foi et nous donnant les moyens de la vivre toujours plus et toujours plus en profondeur.

- L’évangile nous montre que Pierre et le disciple qui l’accompagne n’arrive pas en même temps. De plus l’un constate tout simplement et l’autre en voyant fait un acte de foi. Chacun a un cheminement qui lui est propre. Dans notre témoignage, soyons respectueux du cheminement propre à chacun. Osons accompagner nos frères sur la route qui est la leur et qui les mène jusqu’au Seigneur. Ne les lâchons pas !

- Enfin, arriver au tombeau vide, c’est faire l’expérience de la réalité du mystère de la résurrection. Cette dernière étape est celle de l’expérience de Dieu. N’hésitons pas à conduire nos contemporains jusqu’à cette expérience. Le meilleur moyen est de la vivre nous-mêmes !

Chers frères et sœurs bien-aimés, le Christ est ressuscité nous en sommes témoins. Par sa résurrection, il nous ouvre le chemin vers le bonheur plénier. Oui, par la résurrection de Jésus, nous sommes déjà entrés dans la joie du ciel. Alors, ce mystère du salut vient nous transformer de l’intérieur en nous donnant le bonheur. Et nous ne pouvons pas taire cette joie ! Le Seigneur nous envoie. Alors, soyons, chacun suivant son charisme, serviteur de la joie de l’homme, de tout l’homme, de tous les hommes.

Amen

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