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          Mystère de la Rédemption : Coexistence du bien et du mal

Mystère de la Rédemption : Coexistence du bien et du mal

Homélie du 16ème Dimanche du Temps Ordinaire - 17 juillet 2011

" La nature a conservé sa propre capacité de bien, comme le montrent les faits qui se sont succédé aux différentes époques de l’histoire " (Jean-Paul II)


L’histoire de l’humanité nous montre cette réalité mystérieuse du bien et du mal qui grandissent l’un à côté de l’autre. En effet, nous avons certainement à l’esprit les grandes idéologies du vingtième siècle qui ont conduit à une véritable irruption du mal, ou encore de nos jours où cela se manifeste d’une manière violente ou insidieuse dans la vie des hommes. En même temps, l’histoire nous montre les fruits positifs qui se sont développés. Sachons également les voir afin d’en témoigner. Cette progression du bien et du mal sur ce qu’on peut appeler le même terrain est une réalité vraiment mystérieuse. Mais cela nous donne prendre conscience que le mal ne peut pas détruire le bien, il peut simplement priver un être déterminé d’un bien quelconque qui devrait être présent en lui.

La parabole que nous venons d’entendre peut nous aider à avancer dans la vie en considérant ce fait du bien et du mal présent dans l’actualité, dans l’histoire, dans notre vie. Elle est en quelque sorte une clé de lecture de toute l’histoire de l’homme. Que voyons-nous ? Le blé, semé par le propriétaire du champ, et l’ivraie, semé par son ennemi, poussent ensemble sur le même terrain. Les serviteurs s’en rendent compte et désirent enlever l’ivraie. C’est alors qu’ils demandent à leur maître qui répond d’une manière très significative : « Non, de peur qu’en enlevant l’ivraie, vous n’arrachiez le blé en même temps. Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson ; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d’abord l’ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, rentrez-le dans mon grenier.’ » En fait, la référence à la moisson renvoie à la réalité ultime de l’histoire, à la fin des temps.

Il est certain que dans les diverses époques de l’histoire de l’humanité le bien et le mal ont coexisté et continuent encore aujourd’hui de croître l’un à côté de l’autre. Le premier enseignement, qu’il nous faut retirer de cet état de fait, est que le bien persévère à côté du mal. Ce dernier ne peut être vainqueur ! En effet, la nature humaine, quoique abîmée par le péché, a conservé sa capacité de bien. L’histoire de l’humanité en est pleine d’exemples magnifiques. Regardons toutes les vies de saints connus mais également tous les hommes et les femmes de bonne volonté qui œuvrent afin de construire un monde à la hauteur de l’homme dans toutes ses dimensions.

Chers frères et sœurs, nous le savons, nous le croyons, Dieu a imposé une limite au mal non seulement dans l’histoire, mais également dans nos vies. Certes, le mal dont nous avons pu faire l’expérience directe ne peut s’oublier facilement. On peut seulement pardonner, c’est-à-dire en appeler au bien qui est plus grand que n’importe quel mal. C’est pourquoi nous ne pouvons pas désespérer ni des autres ni de nous-même. Par l’action du Christ dans nos vies, le Bien divin entre dans l’histoire de l’homme. C’est pourquoi, non ne peut séparer le Christ de l’histoire de l’homme, de l’histoire de notre nation, de l’histoire de notre cité, de notre propre histoire à chacun d’entre nous.

En d’autres termes, l’évangile de ce dimanche met sous nos yeux le mystère de la rédemption. Oui, Dieu lui-même est venu nous sauver. Il est venu libérer l’homme du mal. Cette présence agissante de Dieu peut parfois apparaître d’une manière dramatique et impressionnante lorsque nous considérons ceux qui sont persécutés, comme de nos jours en certains pays d’orient. A ceux-là, il ne reste que le Christ et sa croix comme source d’autodéfense spirituelle, comme promesse de victoire. Car le Christ est mort et ressuscité. Telle est notre Foi ! Telle est notre Espérance ! Dans la rédemption accomplie par le Christ Jésus, le mal est radicalement vaincu par le bien, la haine par l’amour, la mort par la résurrection.

Qu’il me soit permis de relever une conséquence du mystère de la rédemption. Par sa mort et sa résurrection, le Christ Jésus donne à l’homme la grâce de la miséricorde qui vient le rejoindre et lui permet ainsi d’être juste devant Dieu. Mais, cette justification de l’homme devient pour lui une responsabilité. Il est appelé à se mettre en route sur le chemin de la vie intérieure avec le Christ Seigneur. Lorsque le Maître de la parabole dit à ses ouvriers de laisser l’ivraie et le bon grain pousser ensemble, il est invite implicitement à travailler la terre pour que tout se passe pour le mieux. Ainsi en va-t-il pour nous-même ! Travaillons la terre de notre cœur en écoutant le Maître qu’est le Christ afin de porter du fruit au moment de la moisson.

Chers frères et sœurs bien-aimés, que le Seigneur nous fasse la grâce de toujours avancer sur ce chemin de Miséricorde qui nous donnera d’accueillir une authentique purification de notre vie en étant illuminés par le Christ qui nous conduit à une union plénière avec Dieu.

Amen.

En savoir plus

Pour aller plus loin : Jean-Paul II, Mémoire et identité, Flammarion, p. 13 à 44

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