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          Être appelé....!

Être appelé....!

Homélie du 25ème Dimanche du Temps Ordinaire Année A

Au jour de son élection comme successeur de Pierre, le 19 avril 2005, le Pape Benoît XVI s’est exprimé ainsi depuis la logia de la Basilique Saint Pierre : « Après le grand Pape Jean Paul II, Messieurs les Cardinaux m’ont élu moi, un simple et humble travailleur dans la vigne du Seigneur ».


Puis, quelques jours après, le 25 avril 2005, le Saint Père a rencontré ses compatriotes et il leur a partagé ce qui s’était passé au moment du Conclave. Écoutons-le : « Lorsque que la tournure que prenait le vote m’a progressivement fait comprendre que, pour ainsi dire, le couperet allait tomber sur ma tête, j’ai commencé à avoir le vertige. J’étais convaincu d’avoir accompli le travail de toute une vie, et que je pouvais espérer finir mes jours dans la tranquillité. Avec une profonde conviction, j’ai dit au Seigneur : Ne me fais pas cela ! Tu disposes de personnes plus jeunes et plus adaptées, qui peuvent affronter ce grand devoir avec bien plus d’élan et de force. Puis, j’ai été très ému par une brève lettre, écrite par l’un de mes confrères du Collège cardinalice. Il me rappelait qu’à l’occasion de la Messe pour Jean-Paul II, j’avais centré mon homélie, en partant de l’Évangile, sur les paroles que le Seigneur adressa à Pierre au bord du Lac de Tibériade : Suis-moi ! (…) Mon confrère m’a écrit : Si le Seigneur devait te dire à présent : "Suis-moi", alors rappelle-toi de ce que tu as prêché. Ne te refuse pas ! Sois obéissant, comme tu as décrit le grand Pape, qui est retourné à la maison du Père. Cela m’a profondément touché. Les voies du Seigneur ne sont pas toujours faciles, mais nous n’avons pas été créés pour la facilité, mais pour les choses grandes, pour le bien. »

Ces citations, un peu longues, j’en conviens, prennent tout leur sens et viennent éclairer l’évangile que nous venons d’entendre. En effet, nous voyons le maître d’une vigne embaucher des ouvriers pour cette vigne. Dès qu’il sort sur la place, il trouve à chaque fois de nouveaux ouvriers. Et, on arrive en fin de journée. Le dialogue est bouleversant : « Vers cinq heures, il sortit encore, en trouva d’autres qui étaient là et leur dit : ’Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ?’ Ils lui répondirent : ’Parce que personne ne nous a embauchés.’ Il leur dit : ’Allez, vous aussi, à ma vigne.’ » Voilà une remarque très impressionnante : « Personne ne nous a embauchés ! »

Chers frères et sœurs, cette remarque nous interroge d’une double manière. En effet, nous sommes nous aussi des ouvriers appelés à aller travailler à la vigne du Seigneur. Avons-nous entendu cet appel ? Si nous l’avons entendu, avons-nous pris conscience que c’est le Seigneur lui-même qui nous a appelé et avons-nous le courage de répondre : « oui, je te suis, même si tu me conduis là où je n’aurais pas voulu aller » ?

Mais de plus, cette remarque nous engage à être la voix qui appelle pour le travail à la vigne du Seigneur. Chacun d’entre nous, nous avons pour mission d’être la voix du Seigneur qui appelle au travail disant à l’homme l’importance, la grandeur et la beauté de ce qu’il est et de ce à quoi il est appelé. « Le travail porte la marque particulière de l’homme et de l’humanité, la marque d’une personne qui agit dans une communauté de personnes », a pu écrire Jean-Paul II. En effet, dans le travail, dans toute sorte de travail, l’homme non seulement agit pour le bien commun mais également il est appelé à ordonner le monde suivant le dessein de Dieu. Du fait de cette double dimension du travail, il s’accomplit lui-même en faisant ainsi avancer dans cette terre d’aujourd’hui le Royaume de Dieu et sa Justice.

Dieu appelle sans cesse ! D’heure en heure, Dieu invite les hommes pour entrer dans le Royaume en s’attelant au travail de la vigne par l’annonce de la Foi, de l’Amour infini, de l’Espérance de la vie nouvelle et éternelle. « Personne ne nous a embauchés. »En entendant cette remarque des ouvriers de la dernière heure, nous pouvons penser à cette rupture de la transmission de la foi et prendre cet engagement d’aller vers nos frères les hommes pour leur dire combien Dieu les aime et combien nous les aimons. Et soyons dans la joie en sachant qu’ils recevront comme nous le salaire de la vie éternelle.

Chers frères et sœurs bien-aimés, en ce jour prions avec confiance : « Tu as voulu que toute la loi consiste à t’aimer et à aimer son prochain...que ton aide accompagne toujours ceux que tu nourris de tes sacrements, afin qu’ils puissent dans ces mystères et par toute leur vie, recueillir les fruits de la rédemption, afin qu’ils puissent entendre l’appel à travailler à ta vigne suivant les charismes que tu leur as donnés, afin qu’ils puissent être la voix qui appelle dans la joie tous les hommes de bonne volonté, même ceux de la dernière heure ».

Amen

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