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          Objectif et Subjectif, Harmonieusement....!

Objectif et Subjectif, Harmonieusement....!

Homélie du 26ème Dimanche du Temps Ordinaire - 25 septembre 2011 - Matthieu 21, 28-32

Les versets de l’évangile que nous venons d’entendre peuvent être lus d’une double manière.


On peut les regarder d’une manière extérieure. Nous voyons alors un père au prise avec ses enfants dont l’un dit non mais y va tout de même et l’autre dit oui et ne va pas travailler. En conclusion le travail semble être fait suivant les désirs du père. Il est bien évident que si on en reste là, les remarques de Jésus ensuite deviennent totalement incompréhensibles. Quel lien y aurait-il alors entre la parabole et l’exhortation du Seigneur : « Jean Baptiste est venu à vous, vivant selon la justice, et vous n’avez pas cru à sa parole ; tandis que les publicains et les prostituées y ont cru. Mais vous, même après avoir vu cela, vous ne vous êtes pas repentis pour croire à sa parole ».

En fait, tout bien pesé, il faut également regarder les événements décrits dans la parabole, d’une manière intérieure. C’est-à-dire regarder le cœur, regarder la vie. Alors que voyons-nous ? L’un des enfants figure fait un retour sur lui-même et entre ainsi sur un chemin de conversion, tandis que l’autre s’enferme dans son mensonge tout en donnant bonne. La réponse finale se situe dans le fait que la volonté du Père s’accomplit dans le cœur de l’homme si celui-ci veut bien laisser la grâce de Dieu faire son œuvre. A ce moment-là, la remarque de Jésus prend toute sa force, c’est un appel à la conversion très puissant puisqu’il s’enracine dans la lecture, le discernement des signes des temps : « Mais vous, même après avoir vu cela, vous ne vous êtes pas repentis pour croire à sa parole ».

Il est certain que nos gestes sont porteurs de sens. De même qu’il y a le langage de la parole, il y a le langage du corps. De même que le langage de la parole peut dire le vrai ou le mensonge, de même le langage du corps peut être vrai ou mensonger. Soyons donc attentifs afin de reconnaître ce qui est juste, ce qui est conforme à la dignité de la personne humaine.

Chers frères et sœurs, ce regard extérieur et intérieur d’un événement, d’une réalité vivante, d’une personne, est tout à fait essentiel pour ne pas tomber dans l’opinion de la majorité et ainsi entrer dans ce qu’on appelle le politiquement correct ! D’ailleurs, n’est-ce pas ce qu’on entend souvent ? « Tout le monde le fait ! Tout le monde le dit ! » Est-ce un argument légitime pour dire que l’opinion énoncée ou l’acte posé est vrai ? En fait, la grandeur de l’homme se situe dans la capacité qu’il a à découvrir la profondeur de sa propre responsabilité dans l’orientation de sa vie. Oui, la personne est appelée à réfléchir pour éclairer d’une manière droite sa conscience afin de choisir le bien et de refuser le mal.

L’abondance de nos connaissances et des possibilités d’action qui sont à notre portée risquent de masquer ce qui est juste et vrai et ainsi rendre le chemin de la responsabilité difficile. Mais ce chemin est nécessaire pour permettre à l’homme d’être respecté et d’être vraiment libre ! « Dans la conscience de la responsabilité de l’homme devant Dieu et dans la reconnaissance de la dignité inviolable de l’homme, de tout homme, cette rencontre entre la foi au Dieu d’Israël, la raison philosophique des Grecs et la pensée juridique de Rome a fixé des critères du droit, et les défendre est notre tâche en ce moment historique », a pu dire Benoît XVI lors de son voyage apostolique en Allemagne.

Alors, comment faire ? En ouvrant notre esprit d’une manière toujours plus profonde au mystère de Dieu. Nous aérerons alors notre réflexion en découvrant de mieux en mieux que le Créateur a inscrit dans la nature elle-même une loi qui vient au-delà de la raison, qui vient de Dieu lui-même. L’accueillir, la découvrir et la suivre nous donneront d’être toujours plus fidèles à la vérité de ce que nous sommes.

Chers frères et sœurs bien-aimés, soyons des passionnés de Dieu et soyons des passionnés de l’homme ! Vivons une articulation harmonieuse entre ce qui peut être perçu d’une manière extérieure et ce qui est vécu d’une manière intérieure, alors nous ne cèderons pas à la sécularisation qui nous guette, à une fausse laïcité qui voudrait reléguer le domaine de la foi dans la sphère du privé, ou encore à l’imposition d’une loi à la société à partir d’un donné révélé. La conversion à laquelle le Seigneur nous appelle en ce jour doit nous conduire à distinguer le bien du mal, à œuvrer pour le service la justice et la paix en choisissant le bien, à respecter l’homme créé à l’image de Dieu. Oui, telle est la Volonté du Père que nous devons accomplir.

Amen.

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