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        C’est la Gloire...!!!

C’est la Gloire...!!!

Homélie du 5ème Dimanche de Carême - Année B - 25 mars 2012 - Jean 12, 20-33

Peu à peu, nous approchons de l’heure de Jésus. Cette heure est celle de la glorification. En effet, ainsi que nous le rapporte l’évangile de ce jour, Jésus affirme : « L’heure est venue pour le Fils de l’homme d’être glorifié ». Mais quelle est-elle cette glorification du Fils bien-aimé du Père ? Est-ce à la manière du monde comme nous pouvons le voir aujourd’hui dans les médias ?

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Par une image de la nature, Jésus vient nous révéler que la glorification passe par l’accomplissement de la volonté du Père. « Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il donne beaucoup de fruit !  » La glorification n’est une petite gloriole qui est donnée, mais elle est participation plénière à la Gloire de Dieu. Et pour cela, il faut accueillir la passion, la mort et la résurrection de Jésus afin d’y participer nous aussi. « Celui qui aime sa vie la perd ; celui qui s’en détache en ce monde la garde pour la vie éternelle. Si quelqu’un veut me servir, qu’il me suive ; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera ».

L’heure du Jésus est l’heure du salut apporté par lui au monde. Ce mystère du salut du monde est pour chacun et nous devons l’annoncer à tous. Ainsi que le dit le Seigneur : « Voici maintenant que ce monde est jugé ; voici maintenant que le prince de ce monde va être jeté dehors ; et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes ». Oui, « Le mystère pascal de la Croix et de la Résurrection du Christ est au centre de la Bonne Nouvelle que les apôtres, et l’Église à leur suite, doivent annoncer au monde. Le dessein sauveur de Dieu s’est accompli "une fois pour toutes" (He 9, 26) par la mort rédemptrice de son Fils Jésus-Christ », comme l’écrit le Catéchisme de l’Église Catholique (n° 571).

Chers frères et sœurs, à tout époque, et donc encore aujourd’hui, l’homme ne se contente plus d’un supplément, d’un ajout quantitatif de bonheur ; ni d’une simple distribution plus équitable des biens présents. Il demande quelque chose de total, de véritablement nouveau, de plus profond. Écoutons encore Jésus : « Maintenant je suis bouleversé. Que puis-je dire ? Dirai-je : Père, délivre-moi de cette heure ? — Mais non ! C’est pour cela que je suis parvenu à cette heure-ci ! Père, glorifie ton nom ! » Oui, même s’il ne sait pas comment l’exprimer, l’homme sait au fond de lui-même que c’est cette nouveauté radicale qui lui permettra de découvrir le véritable sens de sa propre vie. C’est pourquoi, l’homme est appelé à chercher pour pouvoir accueillir le salut qui lui est apporté par le Christ, et dont l’annonce ainsi que la célébration sont confiées à l’Église.

Dans le Christ, tout homme est appelé à être glorifié par le Père. Jésus est vraiment le Messie qui vient réaliser ce dessein du Père. Oui, l’heure est venue où il va montrer qu’il est le Sauveur du monde, le Rédempteur de l’homme. Mais, il va le montrer d’une manière totalement différente de ce que l’on attendait. Ce n’est pas un succès éclatant qui va se dessiner devant lui mais sa mort. Une mort sur la croix qu’il va vivre seul, abandonné de tous. Mais cette déchéance, cette défaite apparente sera en réalité sa victoire puisque c’est l’heure de la glorification. « L’Église reste fidèle à "l’interprétation de toutes les Écritures " donnée par Jésus lui-même avant comme après sa Pâque : "Ne fallait-il pas que le Messie endurât ces souffrances pour entrer dans sa gloire ?" (Lc 24, 26-27. 44-45). Les souffrances de Jésus ont pris leur forme historique concrète du fait qu’il a été "rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes" (Mc 8, 31) qui l’ont " livré aux païens pour être bafoué, flagellé et mis en croix" (Mt 20, 19) », nous dit encore le Catéchisme de l’Église Catholique (n° 572).

Dans notre cheminement de Carême, nous voilà à une étape nouvelle. Pédagogiquement, l’Église après nous avoir engagés à accueillir la vérité de la personne du Christ, nous convie aujourd’hui à recevoir le mystère du salut dans sa véritable profondeur. En considérant le mystère de la croix, nous pouvons ainsi découvrir la route qu’il nous faut suivre pour entrer nous aussi dans la Gloire, pour être nous aussi glorifier, pour laisser le salut faire son œuvre dans notre vie.

Certes, cela peut nous faire peur car Jésus nous engage au détachement pour choisir de nous laisser attirer par le Seigneur élevé de terre. Chers frères et sœurs bien-aimés, pendant cette semaine, osons regarder dans notre vie ce qui nous retient et nous empêche de recevoir la Gloire qui nous est promise. Ainsi que l’a dit le Pape Benoît XVI : « N’ayez pas peur du Christ ! Il n’enlève rien et il donne tout. Celui qui se donne à lui reçoit le centuple », puisqu’il reçoit du Père la Gloire.

Amen

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