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Homélie du 4ème Dimanche de Carême - Année C - 10 mars 2013 - Luc 15, 1-3.11-32

Ce quatrième dimanche de carême est celui de la joie. Nous sommes appelés à vivre comme une respiration en ces jours qui nous sont donnés pour nous préparer à la grande fête de Pâque, à la célébration du mystère de notre salut.

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Oui, reprenons notre souffle afin de repartir avec un cœur large et généreux sur la route de la vie chrétienne qui est la nôtre. Cette route qui est un chemin de conversion.

L’Église nous donne d’entendre cette belle parabole dite du Fils Prodigue. Afin de faire prendre conscience à ces auditeurs ce qu’est la miséricorde du Père, Jésus leur raconte cette parabole dans laquelle nous retrouvons la présence de deux fils et d’un père.

Le plus jeune part au loin et se retrouve dans la difficulté. C’est pourquoi, il veut retrouver son Père en faisant un acte de repentance : « Père, j’ai péché contre le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d’être appelé ton fils… » Mais, à l’instant même, le père le rétablit dans sa dignité de fils. L’ainé, qui est resté chez son père et travaille avec fidélité dans la propriété paternelle, ne comprend pas et sa fâche : « Il y a tant d’années que je suis à ton service sans avoir jamais désobéi à tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis. Mais, quand ton fils que voilà est arrivé après avoir dépensé ton bien avec des filles, tu as fait tuer pour lui le veau gras ! » Et le père veut ouvrir le cœur de son fils à la dimension de la miséricorde. « Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. Il fallait bien festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé ! » Pas facile à accueillir lorsqu’on pense avoir fait tout ce qu’il fallait et qu’on a la sensation que personne s’en rend compte !

Chers frères et sœurs, cette parabole nous est donnée en ces jours d’événements importants qui nous sont de donner de vivre au cœur de l’Église. Au soir de son élection, Benoît XVI s’est présenté aux hommes du monde entier comme étant « un simple et humble travailleur dans la vigne du Seigneur ». Et il a continué en disant : « Le fait que le Seigneur sache travailler et agir également avec des instruments insuffisants me console et surtout, je me remets à vos prières, dans la joie du Christ ressuscité, confiant en Son aide constante ». Près de huit années après, lors de la dernière audience générale, il a témoigné en disant : « Quand, le 19 avril il y a presque 8 ans, j’ai accepté d’assumer le ministère pétrinien, j’ai eu la ferme certitude qui m’a toujours accompagné : cette certitude de la vie de l’Église par la Parole de Dieu. (…) Et huit années après, je peux dire que le Seigneur m’a vraiment guidé, m’a été proche, j’ai pu percevoir quotidiennement sa présence ».

Quels liens pouvons-nous faire avec cette belle parabole que nous avons entendue ?

Alors que le plus jeune fils dépense ses biens dans la débauche, alors qu’il coule petit à petit parce qu’il a volontairement lâché la main du père, celui-ci est toujours présent et veille sur lui au point qu’il est pleinement disponible pour l’accueillir à son retour : « Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de pitié ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers ». Benoît XVI, pape émérite, nous dit la certitude qui doit nous habiter tous quoiqu’il arrive : Dieu est là, même si nous ne nous en rendons pas compte.

Le fils ainé, lui, pense être présent à son père parce qu’il remplit fidèlement son rôle. Mais est-il vraiment présent à son père avec le cœur ? Comprend-il vraiment ce qu’il fait, ce qu’il vit dans la présence au père qui est le sien ? N’est-il pas plutôt dans la dimension formelle de son lien avec le père ? En d’autres termes, a-t-il confiance et aime-t-il son père ? Certainement oui, mais pas encore d’une manière plénière. Il est touchant, et même réconfortant, d’entendre Benoît XVI demander pardon pour ses imperfections tout en l’entendant dire sa confiance plénière en Dieu qui agit dans et par les hommes malgré leurs limites et leurs faiblesses. N’est-ce pas ce que nous sommes appelés à vivre dans la foi ?

Chers frères et sœurs bien-aimés, n’ayons pas peur, malgré nos faiblesses de nous engager, d’avancer et de jeter les filets étant sûrs que le Seigneur nous guidera. Mais pour cela, restons toujours les yeux fixés sur Jésus-Christ qui nous fait miséricorde et nous conduit à la vraie joie.

Amen.

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