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          Une révolution copernicienne

Une révolution copernicienne

" Par l’annonce de la Bonne Nouvelle, Dieu nous appelle à partager la gloire de notre Seigneur Jésus Christ. " (2 Th 2, 14)


Dans les versets de l’évangile que nous venons d’entendre, l’Église ouvre sous nos yeux le livre complexe de l’homme et de sa vocation. Nous le voyons au travers d’un événement, par très glorieux pour les disciples. Dans un premier temps, ils ne comprennent pas ce que Jésus leur dit alors qu’il vient de leur annoncer la grandeur du mystère de la Rédemption. Puis, dans un deuxième temps, entre eux ils recherchent celui qui est le plus grand. Les apôtres restent centrés sur eux-mêmes ! On pourrait se dire que cela est en quelque sorte réconfortant pour nous. Nous sommes comme les apôtres qui ont besoin de faire un véritable chemin vers la vérité, vers leur maison, vers le cœur de Dieu. En effet, bien souvent dans notre monde, les relations sont régies par la question que les disciples se sont posés eux-mêmes : qui est le plus grand ? Si on cherche la réponse par soi-même, alors il y a le danger que le critère de relation devienne non plus l’homme créé à l’image de Dieu et donc appelé à être respecté dans sa dignité inviolable, mais la loi de la force et du pouvoir.

Or, Jésus connaît la grandeur de l’homme, et il veut que ses disciples s’en rendent compte afin qu’ils puissent à leur tour l’annoncer comme étant une Bonne Nouvelle. C’est pourquoi arrivés à Capharnaüm et à la maison, Jésus, les renvoie à leur conscience. Remarquons qu’il agit sans les écraser ou les humilier mais il les invite à la confiance, à la responsabilité des actes qu’ils ont pu poser dans les propos qu’ils ont tenus : « De quoi discutiez-vous en chemin ? » Et les Apôtres ne répondent pas. Dans ce dialogue, il y a tout à la fois la tendresse et la patience de Dieu, comme on peut sentir également de la tristesse face au mutisme des disciples. Face à la Parole de Dieu qui interroge et invite à se positionner, l’homme entre dans le silence et ne sait que réponde. Jésus vient de frapper à la porte du cœur de ses disciples, il désire que sa parole s’incarne en eux afin qu’ils soient transfigurés par l’amour et la vérité. Mais eux restent en silence ! Leur cœur est-il ouvert ? Ou bien s’ouvre-t-il ?

Afin de les aider dans leur cheminement, Jésus continue à pousser la porte du cœur de ses disciples en les invitant à un changement radical. C’est une véritable révolution Copernicienne à laquelle les disciples sont appelés. Écoutons-le encore une fois : « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. » En fait, Jésus invite à un décentrement de soi-même afin d’accueillir l’autre comme étant une icône de la présence de Dieu. « Celui qui accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille ne m’accueille pas moi, mais Celui qui m’a envoyé. » L’ouverture du cœur permet alors d’accueillir, non seulement l’homme pour ce qu’il est, mais également Dieu dans son mystère même si celui-ci nous semble être incompréhensible. « Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. »

Le service auquel Jésus appelle ses disciples leur permet d’aller vers l’autre dans un don gratuit d’eux-mêmes. Et, cette attitude de cœur permet d’aller vers Dieu, de se donner à lui dans la confiance et dans l’amour.

Chers frères et sœurs, nous sommes disciples de Jésus. En tant que fidèles du Christ nous sommes nous aussi appelé à avoir une disposition du cœur qui soit identique à celle des apôtres. Nous aussi, laissons la Parole de Dieu nous interroger, même si cela nous gêne. Et puis, au nom du Christ, osons entrer dans une démarche de service en allant vers nos frères, vers ceux qui en ont besoin, en les accueillant dans la beauté de ce qu’ils sont en tant que personne humaine. Nous entrerons alors dans une relation qui sera juste et vraie vis-à-vis de l’homme, ce qui nous donnera d’accueillir également le mystère de Dieu et d’entrer dans une relation toujours plus profonde avec Dieu. Ce qui nous donnera d’être des témoins.

Dans une homélie, le Pape Benoît XVI a rappelé : « Servir et à travers cela se donner soi-même ; être non pour soi-même, mais pour les autres, de la part de Dieu et en vue de Dieu : tel est le cœur le plus profond de la mission de Jésus Christ (…). Ainsi, il a fait du terme "serviteur" son titre honorifique le plus élevé. A travers cela, il a accompli un renversement des valeurs, il nous a donné une nouvelle image de Dieu et de l’homme. Jésus ne vient pas comme l’un des maîtres de ce monde, mais c’est Lui, qui est le véritable Maître, qui vient comme serviteur. » Chères frères et sœurs bien-aimés, à la suite des apôtres, nous devons avoir une disposition du cœur qui soit à l’image de celle du Cœur de Jésus. Etre comme lui serviteur, voilà la grandeur de l’homme, voilà notre grandeur.

Amen

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