« Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde » (Matthieu 5, 7)
« C’est la miséricorde que je veux et non les sacrifices » (Matthieu 9, 13 citant Osée 6, 6 qui sera également repris chez Matthieu en 12, 7)
Ces versets de l’Écriture en appellent beaucoup d’autre. Car la Miséricorde est le visage de Dieu qui se révèle en Jésus-Christ.
En effet, ainsi qu’a pu l’écrire Jean Paul II dans sa deuxième encyclique Dives in Misericordia : « "DIEU RICHE EN MISÉRICORDE" est Celui que Jésus-Christ nous a révélé comme Père : c’est Lui, son Fils, qui nous l’a manifesté et fait
connaître en lui-même . Mémorable, à cet égard, est le moment où Philippe, l’un des douze Apôtres, s’adressant au Christ, lui dit : "Seigneur, montre-nous le Père et cela nous suffit" ; et Jésus lui répondit : "Voilà si longtemps que je suis avec vous et tu ne me connais pas...? Qui m’a vu a vu le Père". Ces paroles furent prononcées durant le discours d’adieux, à la fin du repas pascal, que suivirent les événements des saints jours qui devaient confirmer une fois pour toutes que "Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont Il nous a aimés, alors que nous étions morts par suite de nos fautes, nous a fait revivre avec le Christ" ».
Les disciples sont appelés à la Miséricorde. Non seulement en la laissant agir dans leur vie, mais également en en vivant et en l’annonçant. La Miséricorde est le chemin du bonheur.
Mais qui sont les miséricordieux ?
Dans un livre son livre intitulé La Miséricorde dessine l’image de mon
pontificat, monseigneur Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes écrit en introduction : « Les miséricordieux sont toujours prompts au pardon. Rien ne les arrête. Ils reconnaissent chaque être humain comme un frère ou une sœur en humanité, quoi qu’il ait fait. Ils jugent chacun comme un être infiniment digne d’être aimé. Ils savent que toute histoire humaine est sacrée et que nul n’a le droit de la bafouer. C’est pourquoi les miséricordieux vivent dans la douceur. Ils accueillent avec respect tout être en son histoire et sa liberté. Ils portent chaque personne rencontrée dans leur espérance car aucune destinée n’est absurde. Ils n’ont pas d’idées préconçues dans lesquelles ils l’enfermeraient. Ils voient chacune comme une créature aimée de Dieu et appelée à la liberté. Ils aiment et ils sont heureux. »
Ces lignes donnent à penser. Elles nous invite à nous mettre à l’école de la Miséricorde afin de construire un monde plus juste et fraternelle où l’homme sera respecter dans toute sa dignité.
Alors, n’ayons pas peur et plongeons au cœur de la Miséricorde qui jaillit du Cœur du Christ transpercé sur la Croix.
