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      Fête de Saint Benoît - 11 Juillet 2010

Fête de Saint Benoît - 11 Juillet 2010

Dans le cadre du 1100ème anniversaire de la fondation de Cluny, avec une autorisation spéciale de notre évêque (monseigneur Bagnard), saint Benoît a été fêté avec solennité le dimanche 11 juillet 2010.


Le programme de cette journée a été :

- Messe solennelle suivie d’un verre de l’amitié.

- Visite commentée de l’abbatiale saint Michel.

- Concert d’orgue donné par Dominique Levasque, organiste co-titulaire de la paroisse de Saint-Symphorien de Versailles.

Dans l’homélie de la Messe, le père Pierre Le Bourgeois, curé de la paroisse, a fait mémoire de saint Benoît. Vous trouverez le texte de son homélie ci-dessous.

Au début de la règle de Saint Benoît, l’auteur écrit dans le prologue : « c’est donc à toi, qui que tu sois, que s’adressent aujourd’hui mes paroles, à toi qui, renonçant à ta volonté, te prépares à servir le vrai roi, le Christ Seigneur, en te munissant des armes fortes et glorieuses de l’obéissance. »

En fait, Saint Benoît invite le disciple à marcher à la suite du Christ en cherchant de tout lui-même Dieu vivant et vrai. Cette recherche prend toute la personne qui oriente sa volonté, son vouloir, dans une marche à la suite de Jésus. Ainsi le disciple entre dans une imitation du Seigneur Jésus, lui qui a dit : « ma nourriture c’est de faire la volonté de mon Père. »

En entendant cela on peut alors penser que la vie chrétienne est en quelque sorte un acte volontariste. Il n’en est rien. En effet Saint Benoît est très équilibré puisque, toujours dans le prologue de la règle, il écrit : « avant tout, lorsque tu t’engages dans une bonne œuvre, prie le avec insistance de la mener lui-même à bon terme afin que celui qui a daigné nous considérer au nombre de ses fils n’ait jamais à s’attrister de nos actions indignes. » Il y a deux choses à relever dans ces mots. Tout d’abord il y a la persévérance, aller jusqu’au bout de ce qu’on désire faire pour marcher à la suite du Seigneur. Saint Benoît sait bien, d’expérience, qu’il faut inlassablement reprendre, re-choisir, re-faire un acte de volonté qui nous donne de répondre chaque jour de notre vie à l’appel du Seigneur : « suis-moi. »

Chers frères et sœurs cette réalité est vraie pour toute vie et donc a fortiori pour la vie chrétienne. Chaque jour il faut se donner les moyens d’accueillir dans la joie et l’action de grâce ce que nous sommes, ce que nous avons à faire, ce que nous vivons. C’est pourquoi Saint Benoît engage le disciple à se tourner avec confiance vers le Christ Jésus afin qu’il agisse dans sa vie. En d’autres termes le disciple est appelé à vivre ce que Saint Paul écrit : « ce n’est plus moi qui vit, c’est le Christ qui vit en moi. »

Or le Seigneur est allé jusqu’au bout de son amour pour l’humanité. Rappelons-nous le début du chapitre 13 de l’évangile de Saint Jean, nous sommes juste avant le lavement des pieds, voilà ce que dit l’évangéliste : « avant la fête de la Pâque, sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout. » Comme Jésus, afin de passer de ce monde au Père, le disciple est appelé à aimer jusqu’au bout, c’est-à-dire à l’extrême. Mais pour le vivre a besoin de l’aide de la grâce de Dieu. Nous en avons un magnifique exemple dans l’évangile que nous venons d’entendre. Il ne s’agit plus de considérer qui est mon prochain, mais de se faire le prochain de l’autre comme le Christ s’est fait le prochain de l’humanité en donnant sa vie pour que nous ayons la vie nouvelle et éternelle.

La loi d’amour, vécue à l’extrême par Jésus, nous est donnée pour qu’à notre tour nous fassions comme le Seigneur : prendre sur nous le petit, le faible, le pauvre, l’Homme qui ne sait plus où il en est ; lui donner de pouvoir être rétabli dans sa dignité de personne créée à l’image de Dieu ; lui permettre d’accueillir le trésor de la Parole et des sacrements. Mais pour cela il faut que notre cœur soit touché, soit ouvert à la miséricorde comme le cœur de Jésus transpercé sur la croix.

Chers frères et sœurs bien-aimés, Saint Benoît, que nous fêtons d’une manière particulière aujourd’hui, nous engage tous et chacun à chercher Dieu en entrant, avec l’aide de sa grâce, dans l’accueil de son dessein pour nous, dans l’accueil de son projet d’amour pour nous.

Alors n’ayons pas peur de nous mettre en marche, « car dans sa bonté le Seigneur nous montre le chemin de la vie » ainsi que l’écrit Saint Benoît. Et il continue en disant : « revêtus de la foi et de la pratique des bonnes œuvres, marchons dans ses voies sous la conduite de l’Évangile, pour mériter de voir celui qui nous a appelés dans son Royaume. » AMEN

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