Originaire de Michaille, né le 22 juillet 1732 à Montanges, son père était notaire royal au Monestier, hameau de Champfromier. Sa famille solidement installée dans la région était très connue et appréciée.
Il fait ses études au collège de Nantua, puis va à Dijon où il devint docteur en droit et en théologie et termine au séminaire d’Annecy. Ordonné prêtre en 1756, il fut vicaire à Seyssel, puis à Champfromier en 1764. Dès son arrivée à Champfromier, il ouvrit une école où il enseignait la lecture et l’écriture.
Il reçu plusieurs fois la visite de l’évêque de Genève-Annecy, Monseigneur Biord. Dans ses paroisses, il organisa des missions pour raffermir la foi de ses paroissiens en 1769 et 1777.
Professant une grande bonté et une véritable générosité, il était un homme capable d’intervenir pour rétablir la paix là où elle se dégradait. Mettant à profit ses connaissances de droit, il intervenait dans les procès pouf faire reconnaître le bon droit des plaignants. Il lui serait même arrivé de payer de ces deniers pour que les conséquences d’un procès ne soient pas trop dures pour la victime.
En 1790, il prêta serment à la Constitution Civile du Clergé, puis il s’insurgea contre les propos de l’évêque constitutionnel Royer. Il dut alors s’exiler à Annecy, puis après la conquête française, il partit dans le canton de Fribourg.
Il revint en 1794, clandestinement, comme prêtre missionnaire, célébrant la messe dans des granges et portant la bonne parole et des encouragements dans la région.
Son point de passage principal était la grange de Chaté. C’est là qu’il fut arrêté suite à la dénonciation d’un traître. Il fut alors incarcéré à la prison de Brou à Bourg en Bresse. Pendant sa détention, il reçu la visite de son dénonciateur et auquel il pardonna.
La prison, les mauvais traitements le conduisirent à la mort le 4 septembre 1796.