Cette demande, dans la liturgie, est associée à « la requête des fils d’Israël » au cours de leur marche vers la Terre promise. Cela se produit dans le désert, à Réphidim. Cette insistance du peuple assoiffé est obstinée, elle est même agressive : « Pourquoi nous as-tu fait monter d’Egypte ? Etait-ce pour nous faire mourir de soif avec nos fils et nos troupeaux ? » (Ex 17,3)
Moïse intercède alors auprès de Dieu et, selon ses indications, « il fait jaillir l’eau vive du rocher. » Cet évènement montre la puissance de Dieu et son Amour de providence envers le peuple choisi. A Sykar, le Christ demande à la samaritaine l’eau du puits de Jacob et, en même temps, lui dévoile « le mystère de l’eau vive », que l’Homme ne puise pas dans un puits mais reçoit comme un don de Dieu lui-même. « Si tu savais le don de Dieu, si tu connaissais celui qui te dit :“Donne-moi à boire”, c’est toi qui lui aurais demandé, “et il t’aurait donné de l’eau vive” » (Jn 4,10).
Qu’est-ce que l’eau vive, l’eau de la vie ?
Jésus répond : « l’eau que je donnerai deviendra source jaillissante pour la vie éternelle » (cf. ibid ? 14). Par conséquent, celui qui boira l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif » (ibid.).
Nous avons donc, d’une part, « l’eau en temps qu’élément de la terre », qui étanche la soif immédiate du corps et est essentielle à la vie ici-bas ; et d’autre part, l’eau qui est « symbole » de la grâce divine, « qui donne la vie éternelle ».
Jean Paul II