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          Un Messie Crucifié...!!!

Un Messie Crucifié...!!!

Homélie du 24ème Dimanche du Temps Ordinaire - Année B - 16 septembre 2012 - Marc 8, 27-35

Dans notre cheminement avec l’évangile de saint Marc, nous sommes comme à une charnière. En effet, l’évangéliste désire que ses auditeurs reconnaissent Jésus comme étant le Fils de Dieu. On retrouve cette affirmation non seulement dans l’ouverture de l’évangile, « Commencement de la Bonne Nouvelle de Jésus Christ, le Fils de Dieu », mais également au terme de cet évangile qui, dans les derniers versets de celui-ci, nous donne d’entendre une magnifique profession de foi du centurion se trouvant au pied de la Croix, « Vraiment, cet homme était le Fils de Dieu ! »

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Les versets que la liturgie de l’Église nous donne d’entendre permettent d’accueillir la vérité de qui est Jésus. « Tu es le Messie », affirme saint Pierre. Oui, mais un Messie crucifié, mort et ressuscité. « Et, pour la première fois, il leur enseigna qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les chefs des prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, trois jours après, il ressuscite », nous dit l’évangéliste.

Nous avons là affirmé le cœur de notre foi chrétienne : Jésus, Fils de Dieu, est un Messie crucifié vainqueur de la mort.

Mais contemplons un peu plus l’évangile. Que se passe-t-il à Césarée de Philippe ? Il y a tout un dialogue : Jésus désire savoir ce que les gens pensent de lui, puis il interroge les disciples, pour entendre la belle confession de foi de Pierre. Nous avons sous les yeux le cheminement de foi, la démarche de maturation de la foi. Aux jeunes réunis pour les Journées Mondiales de la Jeunesse en l’an 2000, le bienheureux Pape Jean-Paul II a pu dire : « Cet événement, près de Césarée de Philippe, nous introduit en un certain sens dans ‘le laboratoire de la foi’. Le mystère de la naissance et de la maturation de la foi s’y révèle. Il y a d’abord la grâce de la révélation : Dieu qui se donne à l’homme d’une façon intime, inexprimable. Il y a ensuite la demande d’une réponse à donner. Enfin, il y a la réponse de l’homme, réponse qui devra désormais donner sens et forme à toute sa vie ». Oui, la foi « est la réponse de l’homme raisonnable et libre à la parole du Dieu vivant. »

Chers frères et sœurs, ce dialogue traverse les siècles et nous est donné à chacun d’entre nous aujourd’hui. Oui, Jésus désire nous aider à vivre une nouvelle maturation de notre foi. Jésus désire nous aider à ne pas nous laisser porter par la pensée unique mais à entrer dans une affirmation authentique et vrai de qui est le Messie tout en sachant bien qu’il nous faut accueillir l’ensemble de son mystère et non seulement ce que nous désirons et qui nous fait plaisir. Nous voulons nous mettre à la suite du Christ : accueillons-le et osons marcher à sa suite, même si cela est exigeant. « Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix, et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie pour moi et pour l’Évangile la sauvera », nous dit le Seigneur.

De nos jours, on a tendance à considérer la foi chrétienne comme un mode de vie, une conception de l’homme et de l’existence, qui n’a pas à s’imposer aux autres. Cela est tellement vrai qu’on en arrive à dire à l’Église de se taire sur des réalités politiques ou de sociétés qui engagent une conception de l’homme, du sens vrai et profond l’amour humain, de l’engagement pour protéger la vie donnée et reçue.

Aujourd’hui, par les textes de l’Écriture Sainte que nous venons d’entendre, le Seigneur Jésus nous engage à une foi vivante et en acte. En posant notre regard sur le Christ, en l’accueillant dans nos vies, nous pouvons entrer plus avant dans une connaissance vraie de l’homme. Ainsi que l’a dit le Pape Benoît XVI, au Liban, ce samedi : « La grandeur et la raison d’être de toute personne ne se trouvent qu’en Dieu. Ainsi, la reconnaissance inconditionnelle de la dignité de tout être humain, de chacun de nous, et celle du caractère sacré de la vie impliquent la responsabilité de tous devant Dieu. Nous devons donc unir nos efforts pour développer une saine anthropologie qui intègre l’unité de la personne. Sans elle, il n’est pas possible de construire la paix véritable. » Alors, gardons nos yeux fixés sur le Seigneur Jésus afin d’avoir l’audace et le courage d’œuvrer pour que l’homme soit respecté et le plus faible protégé.

Chers frères et sœurs bien-aimés, jamais nous ne serons déçus par le Christ, et jamais il ne nous laissera tomber ! « Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde ! » (Mt 28, 20) Alors n’ayons pas peur de nous laisser saisir par lui et de professer notre foi avec l’Apôtre Pierre : « Seigneur, Tu es le Messie ! Par ta mort et ta résurrection tu donnes la vie aux hommes ! »

Amen.

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