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          Des brebis sans berger...!!!

Des brebis sans berger...!!!

Homélie du 16ème Dimanche du Temps Ordinaire - Année B - 22 juillet 2012 - Marc 6, 30-34

En voyant la foule, le cœur de Jésus se serre : il est saisi de pitié. Pourquoi ? « Parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger », nous dit l’évangile.

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En effet, un troupeau sans berger ne sait pas où aller. Pendant un certain temps, il reste sur les pâturages puis lorsqu’il n’y a plus d’herbe, il ne sait plus que faire. Il a besoin du berger qui le conduit et le mène vers de verts pâturages, ainsi que nous le rappelle le psaume. « Le Seigneur est mon berger : je ne manque de rien. Sur des prés d’herbe fraîche, il me fait reposer ». Jésus se révèle être véritablement le Bon Pasteur, celui qui veille sur son troupeau afin qu’il ne meurt pas d’anémie.

Comment manifeste-t-il cette miséricorde qui ouvre à la vie ? Écoutons encore l’évangile : « Alors, il se mit à les instruire longuement ». On ne sait pas ce qu’a pu dire Jésus ce jour-là, mais ce que l’on sait c’est qu’il enseigne la foule. Le Bon Berger est celui qui montre la route non seulement par sa vie mais également par son enseignement. Il est celui qui donne à penser, même si ce qu’il dit va à contre-courant de l’air du temps, afin de permettre de vivre un discernement conduisant ainsi vers les pâturages de la vie.

En même temps, afin de conduire ses brebis sur les chemins de la vie, le Bon Berger est celui qui veille à ce que celles-ci ne soient pas épuisées mais puissent continuer la route. La Parole donnée doit être intériorisée afin de nourrir l’auditeur pour qu’il puisse ensuite la redonner dans et par toute sa vie. Regardons les disciples qui rentrent de mission : « Venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu », pourquoi ? Parce que « les arrivants et les partants étaient si nombreux qu’on n’avait même pas le temps de manger ». Si la vie du disciple est appelée à être donnée au Christ et à ses frères, ce don ne doit pas l’empêcher de vivre. Il y a vraiment un équilibre à trouver. Cet équilibre permettra au disciple d’être épanouis et donc d’être pleinement un témoin non seulement par ce qu’il fait mais également par ce qu’il enseigne et par ce qu’il est.

Connaître Jésus et se connaître soi-même pour pouvoir faire l’expérience de la présence agissante de la miséricorde de Dieu dans nos vies, dans la vie des hommes. Nous pourrons alors donner à nos frères qui ont soif de découvrir cette présence de Dieu riche en miséricorde car, bien souvent, ils n’en n’ont pas conscience puisqu’ils vivent comme des brebis sans berger !

Chers frères et sœurs, écoutant les médias, en regardant autour de nous, on a vraiment la sensation que le monde part dans tous les sens comme un monstre sans tête. On perd le sens de l’homme et de sa dignité. Cela a des répercussions au niveau du sens du travail, de l’importance de l’effort pour avancer dans la vérité, du respect de la vie. On perd le sens de l’amour vrai et authentique, et donc le sens de la famille qui est la première cellule de la société. On perd le sens de l’éducation qui permet à la personne de grandir, d’aimer et d’être responsable.

Que faire ? On pourrait se taire en disant que c’est inéluctable parce que c’est l’évolution de la société et qu’il faut bien s’adapter ! On pourrait se lamenter en se disant d’une manière nostalgique : c’était si bien avant ! On pourrait revendiquer grâce à des slogans parfois un peu faciles mais ouvrant souvent au conflit plus qu’au dialogue ! On pourrait imposer mais alors on en arrive à ne plus respecter la dignité de l’homme libre et responsable !

Le mieux est de regarder Jésus face à une foule perdue comme des brebis sans berger. Que fait-il ? Il les enseigne parce qu’il a confiance en la force de vie qui est présente en tout homme puisqu’il est image de Dieu. Jésus ne désespère mais il donne à l’homme ce qui lui manque pour être vraiment heureux. Il comble le cœur de l’homme car seul Dieu fait homme peut combler la personne dans sa totalité. « Tu nous as faits pour Toi, Seigneur, et notre cœur est sans repos tant qu’il ne repose en Toi », écrit saint Augustin.

Chers frères et sœurs bien-aimés, un chrétien, tout autant que le Christ, ne peut vivre à l’écart dans un endroit désert. Il ne peut rester dans une bulle. Un chrétien, tout autant que le Christ, trouvera ses frères devant lui : « Ils coururent là-bas et arrivèrent avant lui. » Comme ils attendaient la Bonne Nouvelle du Christ, ils attendent de nous cette Bonne Nouvelle. Un chrétien, tout autant que le Christ, ne peut garder sa vie pour lui. « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. » Alors, n’ayons pas peur !

Amen

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