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          Nous avons faim. Oui, mais de quoi ?

Nous avons faim. Oui, mais de quoi ?

Homélie du 18ème Dimanche du Temps Ordinaire - Année B - 05 août 2012 - Jean 6, 24-35

En entendant cet évangile, plusieurs questions peuvent venir à l’esprit : Pourquoi cherchons-nous Jésus ? Que nous donne-t-il ? Vers où nous conduit-il ? En d’autres termes, nous pouvons nous demander : Quelles sont nos attentes, nos faims ?

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Jésus sait ce qu’il y a dans le cœur de l’homme et il affirme : «  Amen, amen, je vous le dis : vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé du pain et que vous avez été rassasiés ». Par cette remarque, Jésus ne rejette pas le fait que ses auditeurs le recherche parce qu’ils ont mangé à leur faim, mais il les invite à aller plus loin dans juste équilibre entre la réalité matérielle et celle spirituelle. « Ne travaillez pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui se garde jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l’homme, lui que Dieu, le Père, a marqué de son empreinte », demande le Seigneur.

Entrons nous aussi dans cette démarche. En effet, il y a un danger qui est d’en rester à la réalité purement visible de la vie. A ce moment, le bonheur risque d’être perçu comme résidant que dans un simple bien-être matériel. L’économie sera alors considérer qu’à partir de la réalité des marchés, en oubliant le sens du bien-commun qui est au service de l’homme dans toutes ses dimensions. De plus, considérer la vie simplement dans cette dimension incarnée, visible, de l’homme conduit à ne plus savoir où aller ni comment faire. On en arrive alors à détricoter les fondements essentiels de la vie en société qui peuvent se résumer dans ce que le Pape Benoît XVI a appelé les points non négociable car universels et enracinés dans la loi naturelle, dans ce que la raison humaine peut comprendre :

  1. Défendre la vie depuis sa conception jusqu’à sa mort naturelle,
  2. Respecter la famille fondée sur une union stable entre un homme et une femme, en donnant la possibilité aux parents d’éduquer d’une manière libre et responsable leurs enfants
  3. Respecter la liberté religieuse, c’est-à-dire la possibilité de choisir et pratiquer sa religion mais aussi la possibilité de pouvoir librement en changer.

Chers frères et sœurs, Jésus invite à accueillir l’homme dans toutes ses dimensions par un émerveillement du don de l’être, de l’existence qui a une orientation vers la vie éternelle. Il engage ses auditeurs à pleinement donner un sens spirituel à leur vie. Ainsi qu’a pu le dire Jean-Paul II en 1978 : « Aujourd’hui, si souvent l’homme ignore ce qu’il porte au-dedans de lui, dans les profondeurs de son esprit et de son cœur. Si souvent il est incertain du sens de sa vie sur cette terre. Il est envahi par le doute qui se transforme en désespoir. Permettez donc — je vous prie, je vous implore avec humilité et confiance, — permettez au Christ de parler à l’homme. Lui seul a les paroles de vie, oui, de vie éternelle ! »

Mais, on ne peut pas non plus enfermer l’homme dans une pure réalité spirituelle en disant que le matérielle n’a pas de sens et que tout se vaut du moment qu’on apprend à se détacher pour se perdre dans les nuages du grand esprit ! On perd alors le sens de la réalité visible, incarnée, et cela n’est pas respectueux de l’homme.

Jésus invite à un équilibre vécu dans l’accueil de l’œuvre de Dieu. Écoutons-le encore une fois : « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé ». Jésus a donné un signe merveilleux, la multiplication des pains, pour permettre à la foule de l’accueillir lui, le Rédempteur de l’homme. Il veut faire prendre conscience que toute personne a une double dimension corporelle et spirituelle, que le corps est le lieu d’expression privilégié du cœur et c’est pourquoi on ne fait pas n’importe quoi avec son corps, ni avec celui d’autrui. Il vient rappeler que si l’organisme corporel a besoin de pain pour vivre, l’organisme spirituel a lui aussi besoin de ce pain pour entrer dans la vie éternelle. Et ce pain, c’est lui, Jésus, Verbe de Dieu incarné. « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura plus jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura plus jamais soif ».

Chers frères et sœurs bien-aimés, notre faim n’est pas seulement une faim matérielle, même si elle est importante car nous aimons dans et par notre corps, notre faim n’est pas non plus seulement spirituelle, même si elle est nécessaire pour aimer toujours plus en vérité. Notre faim est double car nous avons faim du Christ Jésus qui est la vraie nourriture et la vraie boisson qui se donne dans l’Eucharistie. Alors, laissons Jésus s’approcher de nous, écoutons sa parole de vie, et ouvrons-lui tout grand notre cœur.

Amen.

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