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M’aimes-tu ?

Homélie du 3ème Dimanche de Pâques 2013 - 14 avril 2013 - Jean 21, 1-19

Il y a dans l’évangile de ce dimanche une magnifique expression de la miséricorde de Jésus pour ces disciples. Mais, ne l’oublions pas, cela est pour nous aussi. Alors contemplons ensemble ces versets de l’évangile de saint Jean que l’Église nous donne. Que voyons-nous ?

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Tout d’abord, nous voyons les apôtres reprendre leur vie quotidienne, leur métier de pêcheur. En effet, Simon Pierre dit : « ‘Je m’en vais à la pêche.’ Ils lui répondent : ‘Nous allons avec toi.’ Ils partirent et montèrent dans la barque ; or, ils passèrent la nuit sans rien prendre. » Que la pêche se passe la nuit, c’est techniquement tout à fait normal puisque la journée le poisson descend dans le fond du lac pour chercher la fraicheur et il remonte la nuit. Mais dans l’évangile de Jean veut aussi nous dire quelque chose au travers de cette réalité de la nuit. En effet, la nuit c’est un jour qui meurt mais qui elle devra aussi laisser place à une nouvelle journée. Et d’ailleurs, c’est au petit matin que les apôtres découvrent la présence de Jésus au bord du lac, mais il ne savait pas que c’était lui. C’est grâce à une parole et un geste qu’ils vont accomplir que le disciple que Jésus aimait fait un acte de foi, « C’est le Seigneur ! », et que Pierre se jette à l’eau pour aller retrouver Jésus.

Qu’est-ce à dire pour nous aujourd’hui ? Le quotidien de notre vie est parfois un peu ténébreux. Nous avançons sans vraiment en voir les fruits ou même prendre conscience du sens de notre vie. Nous pouvons éventuellement nous sentir seuls et abandonnés. Et voilà que nous rentrons chez nous avec le sentiment de rien avoir fait. C’est véritablement la nuit. Et voilà que Jésus est là ! Il nous appelle avec douceur et tendresse. N’ayons pas peur de cette douceur et de cette tendresse de Dieu qui nous dit : « Les enfants, auriez-vous un peu de poisson ? », et soyons en vérité pour répondre humblement, comme les apôtres : « Non, Seigneur ! » Alors par miséricorde, Jésus remplira ce vide de sa présence. Comment le fait-il ? Juste par une parole à la fois douce et puissante qu’il nous faut entendre : « Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez ». Oui, la miséricorde de Jésus nous engage à la confiance rien que la confiance !

Chers frères et sœurs, osons la confiance en Jésus et allons de l’avant avec cette certitude que le Seigneur nous accompagne. En jetant les filets comme Jésus l’a dit, ils trouvent du poisson en grande quantité. Et nous ? Osons-nous jeter nos filets après avoir entendu Jésus nous dire miséricordieusement de le faire ? Certes, Jésus nous donne tout ce dont nous avons besoin, mais il attend aussi que nous apportions ce que nous sommes capable d’accomplir avec l’aide de sa grâce. « Jésus leur dit : ‘Apportez donc de ce poisson que vous venez de prendre.’ Simon-Pierre monta dans la barque et amena jusqu’à terre le filet plein de gros poissons : il y en avait cent cinquante-trois. Et, malgré cette quantité, le filet ne s’était pas déchiré. »

Mais avançons encore un peu dans la lecture de l’évangile. Après le repas au bord du lac, Jésus se tourne vers Pierre et, par trois fois, il l’interroge : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » Dans cette triple interrogation, il y a une grande miséricorde de Jésus. En effet, non seulement Jésus donne à Pierre de pouvoir revenir sur son triple reniement, « Oui, Seigneur, je t’aime, tu le sais », mais en plus Jésus donne à Pierre la possibilité de cheminer, de progresser dans son accueil du Seigneur ressuscité. Oui, Jésus conduit Pierre en lui donnant de toujours mieux approfondir son Amour pour le Rédempteur afin de lui permettre d’arrivée au don total de lui-même : « Seigneur, tu sais tout : tu sais bien que je t’aime ». Et, nous le savons, Pierre rendra le suprême témoignage, celui du martyr !

Oui, en entendant ce dialogue entre Jésus et Pierre, nous voyons l’expression de la miséricorde arriver à son accomplissement. Dans un premier temps, Pierre a cheminé. Il pense réussir tout seul et vois là qu’il reçoit une parole du Seigneur, c’est alors qu’il peut s’approcher de Jésus et lui apporter du poisson. Dans un deuxième temps, Pierre entre en dialogue avec Jésus. C’est le dialogue de la miséricorde, de la patience de Dieu qui rejoint notre faiblesse. Ce dialogue donne à Pierre d’entrer dans une marche à la suite de Jésus. Il entre dans une vie authentiquement chrétienne !

Chers frères et sœurs bien-aimés, quel que soit notre vie rappelons-nous toujours «  Pour Dieu, nous ne sommes pas des numéros, nous sommes importants, ou mieux, nous sommes le plus important de ce qu’il a ; même pécheurs, nous sommes ce qui lui tient le plus à cœur » (Pape François). Même si nous passons par la croix, nous entrerons dans la gloire de la résurrection. Alors, n’ayons pas peur de répondre à son appel lorsqu’il nous dit : « Suis-moi ».

Amen.

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