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        Méditons les Mystères Douloureux

Méditons les Mystères Douloureux

Par les mystères douloureux, nous entrons dans la grande révélation de l’Amour de Dieu pour l’humanité. Le Rosaire reprend certains moments de la Passion. Ainsi, nous sommes engagés à les contempler et à les revivre.

Saint Paul dira dans sa lettre aux Romains : « C’est en effet alors que nous étions sans force, c’est alors, au temps fixé, que le Christ est mort pour des impies ; – à peine en effet voudrait-on mourir pour une homme juste ; pour un homme de bien, oui peut-être osera-t-on mourir ; – mais la preuve que Dieu nous aime, c’est que le Christ alors que nous étions encore pécheurs, est mort pour nous » (Rm 5, 6-8).

En regardant avec Marie le Christ vivant sa Passion, nous pouvons nous dire intérieurement : « Dieu m’a aimé jusque-là ».


Agonie à Gethsémanie – Marc 14, 32-42

Chemin de Croix - Abbatiale de Nantua

Après le grand événement du Cénacle, au cours duquel Jésus venait de dire à ses Apôtres lors du repas de la Pâques : « Ceci est mon corps, livré pour vous », « Ceci est mon sang, versé pour vous », voilà qu’il sort pour aller prier. Il est certains que ses disciples y voient une attitude habituelle. Jésus avait l’habitude d’aller prier la nuit surtout dans les moments forts de sa vie. Mais là, il y a quelque chose de plus dans l’attitude du Christ. Le recueillement est plus profond. Il est grave. Ses disciples avaient entendu les paroles mystérieuses de l’institution de l’Eucharistie dans le cadre intime du Cénacle. De plus, ils sont sous le coup de l’annonce : « L’un de vous me trahira ». Et Pierre lui-même a entendu : « Cette nuit avant que le coq n’ait chanté tu m’auras renié trois fois ».

Arrivé au Jardin des Oliviers, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean. Rien de particulier, ils l’avaient bien suivi lors de la Transfiguration. Oui, mais à ce moment-là c’était la manifestation de la divinité, aujourd’hui c’est la manifestation du Serviteur souffrant.

Jésus vit une grande solitude. C’est la solitude face à sa Passion. L’Évangile ne dit pas grand chose. C’est vraiment le secret du cœur à cœur que Jésus a avec son Père. Ce n’est pas encore sanglant et pourtant suinte déjà du sang du Corps du Sauveur. Nous entrons dans la profondeur du Cœur du Fils bien-aimé du Père qui vit à Gethsémani une authentique Passion intérieure.

À Gethsémani, nous ne pouvons que le laisser dans cette solitude. Jésus est « écrasé à cause de nos fautes » (Is 53, 5). Nous ne pouvons que le contempler et le regarder en veillant dans la prière afin de ne pas entrer en tentation.

La Flagellation – Marc 15, 1-15

Après son arrestation, Jésus a été ballotté d’un côté à l’autre : le Sanhédrin, le palais du grand prêtre, le palais de Pilate. Tous ces déplacements, Jésus a dû les vivre sans ménagement. Au cours de ces moments tragiques, Jésus a continué à rendre témoignage à la vérité. Mais la sentence est tombée. Il est condamné et c’est alors qu’il est emmené par les soldats pour être flagellé. Attaché à la colonne, le Sauveur reçoit des coups de fouet. La réalité de ce que Jésus avait dit au Cénacle commence à se manifester. Par ce supplice de la chair, le sang de Jésus jaillit sous les coups de la soldatesque. La Passion sanglante de Jésus a réellement commencé.

Lorsque nous contemplons ce mystère, nous voyons l’origine des efforts que nous sommes appelés à faire afin que nos désirs soient plus nobles. C’est par l’ascèse, la mortification que nous entrons peu à peu dans une rupture avec le péché.

En contemplant avec Marie, Jésus flagellé, il est normal que notre sensibilité soit touchée par les souffrances du Seigneur Jésus. N’ayons pas peur de demander à la Vierge Marie de nous aider à cheminer tout au long de notre vie dans la patience et le silence en nous unissant à Jésus. Rappelons-nous ce que dit le livre d’Isaïe : « Le châtiment qui nous rend la paix est sur lui, et dans ses blessures nous trouvons la guérison » (Is. 53, 5).

Le Couronnement d’épines – Marc 15, 16-20

Jésus est interrogé par Pilate. C’est alors qu’il répond : « Mon royaume n’est pas de ce monde. Si mon royaume était de ce monde, mes gens auraient combattu pour que je ne sois pas livré aux Juifs. Mais mon royaume n’est pas d’ici ». Puis un peu après, Jésus affirme : « Tu le dis : je suis roi. Je ne suis né, et je ne suis venu dans le monde, que pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix » (Jn 18, 36-37).

Chemin de Croix - Abbatiale de Nantua

Ces versets viennent à notre mémoire et à notre cœur alors que nous méditons sur ce moment douloureux du couronnement d’épines. Il y a la douleur due à la dérision et la douleur de la chair. Toutes les brimades et les mascarades viennent de ce titre de roi. Relisons ce que nous dit l’Évangile : « L’ayant dévêtu, ils lui mirent un manteau de pourpre, puis ayant tressé une couronne avec des épines, ils la placèrent sur sa tête, avec un roseau dans sa main droite. Et s’agenouillant devant lui, ils se moquèrent de lui en disant : “Salut, roi des Juifs !” et, crachant sur lui, ils prenaient le roseau et en frappaient sa tête » (Mt 27, 27-30). Ces versets nous donnent de retrouvent tous les attributs du roi : le manteau rouge, la couronne, le sceptre.

Jésus est vraiment roi, il fait face à la vérité de son royaume. Il est présenté à la foule comme étant l’homme par excellence (cf Jn 19, 5). Oui, Jésus est venu restaurer toute la royauté de l’homme. Il est venu rendre à l’homme toute sa dignité. Cette royauté est vraiment enfouie en Jésus à ce moment-là. Mais lui, le Fils de Dieu vient la racheter et lui rendre sa dignité par son sang versé.

Le Portement de Croix – Luc 23, 26-32

Jésus sort chargé de la croix. Il porte lui-même l’instrument de son supplice. Regardons-le : son corps est baigné de sang, sa tête est couronnée d’épines, son visage est couvert de son sang. C’est vraiment le Serviteur de Dieu que nous avait prédit le prophète Isaïe : « Objet de mépris, abandonné des hommes, homme de douleur, familier de la souffrance, comme quelqu’un devant qui on se voile la face, méprisé, nous n’en faisions aucun cas. Or ce sont nos souffrances qu’il portait et nos douleurs dont il était chargé » (Is 53, 3-4).

Ce poids sur les épaules est lourd et Jésus s’écroule. Dieu a besoin de l’homme pour l’aider à porter la croix. Ne sommes-nous pas tous des Simon de Cyrène. Disciple du Christ, nous désirons marcher derrière Jésus, alors regardons-le et entendons-le nous dire : « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même, qu’il se charge de sa croix et qu’il me suive » (Marc 8, 34).

Chaque jour, nous avons à accomplir des choses qui ne nous pèsent. Pensons à Jésus qui a besoin de l’homme pour porter sa croix. Chaque jour, il y a des moments difficiles qui nous viennent soit de notre situation, soit de nos frères, soit des circonstances. Contemplons Jésus peinant sous le poids de la croix qu’on a déposée sur ses épaules.

Chemin de Croix - Abbatiale de Nantua

La Crucifixion et la Mort de Jésus – Marc 15, 23-39

Face à l’effroyable torture, il n’y a rien à dire. Les mots nous manquent et notre pensée s’arrête. Osons lever les yeux vers celui qui est transpercé et entendons le dire ses dernières paroles révélant avec force et profondeur l’Amour miséricordieux de Dieu pour l’humanité, pour chacun d’entre nous.
S’adressant au Père : « Pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font », et au bon larron : « En vérité, je te le dis, aujourd’hui tu seras avec moi au Paradis » (Lc 23, 43), à sa Mère et à son disciple : « Voici ton fils », « Voici ta mère » (Jn 19, 26-27) ; « J’ai soif » (Jn 19, 28) ; « Eloï, Eloï, lama sabactani (Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné) » (Mc 15, 34) ; « Tout est accompli » (Jn 19, 30) ; en dernier lieu, Jésus reprend la prière d’un psaume : « Père, je remets mon esprit entre tes mains » (Lc 23, 46).

Après avoir dit ces paroles, Jésus expira. Avec Marie, recueillons-les dans le silence comme un véritable Testament qui éclaire toute la vie du Sauveur, qui éclaire notre vie.

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