Quelle était l’intuition d’un tel week-end ?
Au tout début de la constitution sur l’Église, Lumen Gentium, le Concile Vatican II écrit : « l’Église est, dans le Christ, en quelque sorte le sacrement, c’est-à-dire à la fois le signe et le moyen de l’union intime avec Dieu et de l’unité de tout le genre humain ». C’est une des dimensions qui a motivé l’ensemble du Conseil Pastoral à se mettre en marche pour organiser un tel rassemblement. Nous avons cherché à donner la possibilité de mieux se connaître et de mieux se faire connaître.
La deuxième dimension importante qui a motivé le Conseil Pastoral est la dimension artistique. A Nantua, nous avons la chance d’avoir un cadre splendide, une abbatiale superbe, des orgues de haute qualité. Nous ne pouvons pas garder cela pour nous et en même temps ce sont les témoins d’une démarche de foi de nos aînés. A nous maintenant de passer par cette dimension culturelle pour découvrir le mystère de Dieu.
« La Beauté sauvera le monde », cette affirmation de Dostoïevski a traversé l’ensemble de notre week-end. En d’autres termes, l’intuition plus profonde, que le Conseil Pastoral a découverte peu à peu dans la préparation, est d’annoncer l’Évangile par le mystère du beau, de l’art et de la culture.
Comment cette intuition a-t-elle été mise en œuvre ?
Plusieurs éléments sont à prendre en considération. L’énumération des différentes étapes ne doit nous faire oublier que tout a été porté par la prière : prière des membres du Conseil Pastoral, prière de la communauté paroissiale, prière des communautés religieuses du diocèse.
Le Conseil Pastoral s’est fait aidé par deux jeunes, anciennes cheftaines, l’une étant pianiste (Caroline) et l’autre étant dans l’organisation de l’événementiel (Laetitia). Elles nous ont aidés à faire un timing de préparation et nous ont
encouragés de leur enthousiasme. Puis chaque membre suivant son charisme a pris en charge une mission particulière pour que tout se passe bien. Le père Pierre Le Bourgeois, curé de la paroisse, avait pour mission de coordonner l’ensemble des actions afin que tout soit en harmonie.
Après que ce projet soit vraiment devenu un projet du Conseil Pastoral, il a été nécessaire de le transmettre à l’ensemble de la paroisse. Ce qui fut fait au cours de plusieurs messes et lors de différentes réunions où chacun a pu prendre une responsabilité à la hauteur de ce qu’il pouvait faire : présence dans l’église, accueil à l’extérieur, vente de crêpes, mise en place d’une estrade, préparation des ballons pour le lâcher de ballon, recherche d’artistes locaux, etc… de cette manière là, nous sommes arrivés à mobiliser beaucoup de personnes.
Quel a été le programme ?
Il s’est élaboré peu à peu sachant que le Conseil Pastoral tenait à ce que ces Rencontres touchent un maximum de personne localement : enfants du KT et leurs amis, école Sainte Thérèse, résidents de l’hôpital de Nantua, jeunes. Ce qui était certain c’est que la musique aurait toute sa place et qu’un concert d’orgue était une évidence. Une chose a été acquise aussi, c’est que pendant les concerts des méditations aideraient les participants à entrer dans la musique en faisat un cheminement spirituel personnel. Après discussion a été défini le programme suivant :
Samedi 21 Mars
* 16h00 : Concert de piano par Caroline Marty, à l’abbatiale Saint Michel de Nantua (Franck, Bach, Liszt)
* 17h30 : Animation pour les enfants, à l’abbatiale Saint Michel de Nantua
* 20h30 : Concert pop-rock par le groupe « Les mieux que rien », à l’espace André Malraux de Nantua
* Après le concert des jeunes sont venus vers l’abbatial en tenant un lumignon, faisant un chemin de lumière et de paix dans la ville de Nantua. Cela a ouvert une nuit d’adoration dans l’abbatiale qui s’est conclue à 08h00 le dimanche matin par le chant des Laudes.
Dimanche 22 Mars 2009
* 10h15 : Messe en l’abbatiale Saint Michel de Nantua présidée par notre évêque, Monseigneur Guy Bagnard.
* Repas partage à l’école Sainte Thérèse.
* 14h00 : Chants par les enfants de l’école Sainte Thérèse, à l’abbatiale Saint Michel de Nantua
* 16h00 : Concert d’orgue par Olivier Leguay et Pierre François Baron, à l’abbatiale Saint Michel de Nantua. (Brahms)
Une exposition permanente d’artistes locaux était ouverte à tous dans l’abbatiale. Cela a donné de pouvoir partager avec ceux qui le désiraient. Un petit texte donnait la dimension spirituelle de cette exposition dont le thème était la joie et la vie. Les maternelles des l’école Sainte Thérèse avaient fait de magnifiques dessins sur bois. Des photos inédites de l’abbatiale étaient également exposées, ainsi qu’une petite rétrospective historique de la paroisse de Nantua.
Quels ont été les fruits d’un tel week-end ?
Avec le Seigneur, il est toujours difficile d’avoir un programme. Il faut vraiment être à l’écoute de l’Esprit Saint afin de mettre en œuvre ce qu’il nous donne. Nous pensions toucher des gens ad extra, mais c’est surtout des gens ad intra que nous avons touchés. En effet, un dynamisme paroissial était à l’œuvre en s’enracinant dans ce qui était vécu auparavant mais tourner vers l’avenir. En d’autres termes, c’est une grande Espérance qui nous est donnée. La paroisse est maintenant appelée à être à l’écoute de ce que l’Esprit veut lui dire pour avancer.
Un des fruits qui est palpable dès maintenant : c’est la joie de l’unité. Cela s’est senti dès le temps de préparation, mais également pendant le déroulement de week-end.
En même temps, il a semblé que cette joie de faire quelque chose ensemble, d’être ensemble, a été comme une onde se transmettre auprès des personnes qui sont venues. C’est le témoignage d’une paroisse heureuse de se retrouver ensemble non seulement dans la prière mais également dans une démarche conviviale. « Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c’est l’amour que vous aurez les uns pour les autres. » (Jn 13, 34s).
Nous avons fait un premier pas, à nous de faire les suivants.