Paroisse de Lalleyriat - Le Poizat - Les Neyrolles - Nantua - 01 Ain
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          Un petit bonhomme...!

Un petit bonhomme...!

" Je t’exalterai, mon Dieu, mon Roi,
je bénirai ton nom toujours et à jamais !
Chaque jour je te bénirai,
je louerai ton nom toujours et à jamais. " (Psaume 144, 1-2)

Après sa conversion, Zachée a du chanter ces versets. Laissons-nous toucher pour que nous puissions les chanter nous aussi en vérité.


La figure de Zachée est bien pittoresque. Elle fait même partie du patrimoine commun. Cette popularité fait qu’on en arrive à ne plus lire en profondeur ces versets de l’Évangile qui sont si important. Ou plutôt, on s’arrête à la conversion magnifique de Zachée en se disant : « C’est bien beau mais irréalisable ! » En effet, pourrions-nous faire comme notre ami Zachée ? « Voilà, Seigneur : je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j’ai fait du tort à quelqu’un, je vais lui rendre quatre fois plus. » Dans l’histoire de l’Église, nous avons vu des saints merveilleux vivre cela. Je pense par exemple à saint François d’Assise.

Mais, avant d’en arriver là, Zachée a fait tout un cheminement qu’il nous faut regarder de près car il nous interpelle profondément.

Tout d’abord, il y a une mise en situation dans l’espace et une présentation des protagonistes. Nous sommes à Jéricho et Jésus est entrain de traverser la ville. Il y a une foule nombreuse et un petit bonhomme, Zachée, qui ne voit rien. Il est de petite taille nous dit l’évangile. Mais une autre caractéristique nous explique pourquoi personne ne fait attention à lui : « il était le chef des collecteurs d’impôts, et c’était quelqu’un de riche ». Le collecteur d’impôt est en quelque sorte mis au bord de la communauté car il collabore avec les romains. Il n’empêche que ce petit bonhomme ne rêve que d’une chose : voir Jésus. Et il s’en donne les moyens. « Il courut donc en avant et grimpa sur un sycomore pour voir Jésus qui devait passer par là », nous dit l’évangile. C’est alors que se passe la rencontre qui va bouleverser sa vie. « Zachée, descends vite : aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison ». Il s’ensuit une démarche de conversion radicale, incompréhensible par ceux qui vivent la scène. « Il est allé loger chez un pécheur ».

Chers frères et sœurs, ces versets de l’évangile de ce dimanche nous interpellent. Jésus passe au milieu de nous. La présence de nos églises dans nos communes nous le manifeste avec constance. Est-ce que, comme Zachée nous nous laissons toucher par cette présence qui nous est ainsi rappelée ? Peut-être y a-t-il dans nos vies une foule de choses, de désirs, qui nous empêchent de voir cette présence. La plus délicate est l’habitude ! Que fait Zachée alors pour dépasser cette foule : il se donne les moyens de voir Jésus. Ces moyens sont tout simples, comme le sycomore de Zachée. Mais il faut le désirer ! Il faut se mettre en route ! « Venez et voyez » dit Jésus aux disciples de Jean Baptiste qui marchent à sa suite. La merveille est qu’alors notre désir rencontre celui de Jésus qui vient nous dire avec force et douceur : « Aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison ». Osons aller et voir Jésus en prenant les moyens cela nous conduira à une rencontre qui transformera notre vie.

Cela nous interroge aussi dans notre démarche missionnaire. En effet, si nous sommes en quelque sorte des Zachée, nous pouvons aussi être des membres de la foule. Que fait-elle cette foule ? Tout d’abord elle empêche Zachée de voir Jésus. Est-ce que dans notre vie, dans la vie de notre communauté paroissiale, dans la vie de l’Église, il n’y a pas des choses qui empêchent le monde de voir Jésus ? Ou plutôt, est-ce que parfois nous ne montrons pas un visage de Jésus qui soit défiguré, déformé, et qui donne une fausse idée sur le Rédempteur de l’homme. C’est un examen de conscience que nous pouvons tous faire. A tout homme, Jésus dit : « Aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison ». N’ayons pas peur d’être les relais de cet appel pressant du Seigneur. La deuxième chose que fait la foule, elle récrimine parce que Jésus fait quelque chose qui semble incongrue : aller manger chez un pécheur. N’est-ce pas ce que nous vivons lorsque nous sommes étonnés de voir telle ou telle personne ? La merveille de notre foi au Christ rédempteur permet de dire : « Dieu t’aime et moi aussi je t’aime. Je suis heureux d’être avec toi ! » Alors nous ferons comme Zachée, nous donnerons aux autres ce que nous avons, car « le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu ».

Chers frères et sœurs bien-aimés, ce magnifique personnage de Zachée, cet événement merveilleux que nous rapporte l’Évangile de ce jour ouvre notre cœur afin de voir Jésus relever ce qui était tombé, c’est-à-dire chacun d’entre nous et tous nos frères les hommes. Ainsi nous voyons le cœur de notre foi qui peut s’exprimer en deux phrases : « Aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison » et « le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu ». Oui, la foi chrétienne est une rencontre miséricordieuse avec Jésus, Dieu Sauveur.

Amen

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