Paroisse de Lalleyriat - Le Poizat - Les Neyrolles - Nantua - 01 Ain
https://saintmichelnantua.com/Tu-es-celui-qui-doit-venir
        Tu es celui qui doit venir !

Tu es celui qui doit venir !

3ème Dimanche de l’Avent

« Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? » Question pathétique du précurseur, du messager qui cri dans le désert, du plus grand des prophètes. Oui, question pathétique et en même temps ô combien essentielle et fondamentale.


Regardons la situation. Jean-Baptiste est en prison et cela parce qu’il a rendu témoignage à la vérité, parce qu’il a montré le sauveur et a invité à le suivre jusque dans le palais du roi. Il est donc légitime que dans cette ombre de la prison, il s’interroge sur la lumière de Jésus. Il ne comprend pas tout, il ne perçoit pas tout, alors il cherche. Et pour cela, il va à la source : « Jean le Baptiste, dans sa prison, avait appris ce que faisait le Christ. Il lui envoya demander par ses disciples ». Qu’est-ce qui le touche ? C’est ce que fait le Seigneur Jésus. Cela le questionne car il ne pensait certainement pas que le Messie allait agir ainsi simplement, pauvrement, humblement mais réellement. Et d’ailleurs, la réponse de Jésus ne se fait pas attendre : « Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et voyez : Les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres ». Les disciples de Jean-Baptiste sont mis face aux signes messianiques annoncés par Isaïe, comme nous l’avons entendu dans la première lecture : « Alors s’ouvriront les yeux des aveugles et les oreilles des sourds. Alors le boiteux bondira comme un cerf, et la bouche du muet criera de joie ».

« Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? » Cette question de Jean-Baptiste nous invite chacun d’entre nous à nous interroger. Pendant ce temps de l’Avent, alors que nous nous préparons matériellement et spirituellement à l’accueil du Sauveur dans la nuit de Noël, qu’attendons-nous de Jésus ? Est-il vraiment celui qui doit venir dans notre vie ou bien cherchons-nous autre chose ou quelqu’un d’autre ? N’est-ce pas le moment de faire comme un examen de conscience afin de discerner la place que nous préparons et que nous donnons à Jésus dans notre vie ? Est-ce que dans ce que nous vivons, ce que nous faisons nous mettons Dieu à la place qui est la sienne ? Autant de questions qui nous renvoient chacune à l’essentiel : qu’est-ce qui me fait vivre ?

Chers frères et sœurs, le monde n’est-il pas un peu comme Jean-Baptiste enfermé dans ses certitudes du progrès qui permettra de tout dominer, de tout savoir et donc d’avoir le pouvoir ? Dans ce cas, quelle place donner à Jésus qui vient ? Un petit enfant, dans une crèche, ce n’est rien à côté de toutes les connaissances scientifiques. Et pourtant, ce petit enfant est le Verbe de Dieu fait chair qui se donne à nous en se faisant l’un de nous. Ce petit enfant est Dieu fait homme qui vient nous révéler combien nous sommes aimés de Dieu et combien Dieu nous appelle à l’aimer afin d’avancer sur la route du vrai bonheur. Ce divin petit enfant de la crèche est celui qui apporte la joie dans les cœurs de tout homme.

« Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? » Chacun d’entre nous est appelé à répondre. Oui, Seigneur, tu es celui qui doit venir. Tu es celui qui vient nous libérer de nos chaînes de la peur, de l’angoisse, du mal. Tu es celui qui nous guéri de notre cécité en ouvrant nos yeux sur le monde qui nous entoure, sur frères les hommes et sur notre planète dont nous sommes tous responsable. Tu es celui qui guéri notre paralysie en nous donnant de pouvoir aller vers notre prochain en lui témoignant de la charité fraternelle. Tu es celui qui délie nos langues en nous permettant d’œuvrer pour un monde plus juste, pour un monde plus respectueux de la vie humaine depuis la conception jusqu’à la mort naturelle, pour un monde à la hauteur de l’homme dans toutes ses dimensions. Tu es celui qui vient toucher les cœurs et nous donne ainsi d’être missionnaire de la Bonne Nouvelle du salut par la joie qui nous anime et par nos paroles de témoignage de notre foi. Oui, Seigneur, tu es celui qui doit venir.

Chers frères et sœurs bien-aimés, à notre tour, unis à la Vierge Marie, allons au devant du Seigneur qui vient et n’ayons pas peur d’ouvrir notre cœur au Rédempteur.

Amen

Réagir à cet articleRéagir à cet article

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Dans l'Eglise

Lectures du jour

Saint(s) du jour

Eglise de France

Diocèse de Belley-Ars

Nouvelles du Vatican