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        Il est né ! N’est-ce pas une Bonne Nouvelle ?

Il est né ! N’est-ce pas une Bonne Nouvelle ?

Homélie de Noël

En cette fête de Noël, nos yeux et notre cœur ne savent plus où donner de la tête. En effet, nous sommes attirés par un petit enfant qui vient de naître et qui est couché tout simplement dans une mangeoire. Le silence prévaut et la contemplation nous appelle.


En même temps, le Ciel est envahi d’anges qui chantent à tue-tête la Gloire de Dieu. Écoutons-les encore une fois : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu’il aime ». Et pourquoi chantent-ils ? Parce que cet enfant que nous venons de contempler c’est Dieu lui-même qui se fait homme, qui se donne à nous, qui nous invite à l’essentiel. Mais pour le découvrir, pour le reconnaître, nous avons besoin du chant des anges, nous avons besoin de nous laisser toucher par la grâce de Dieu, nous avons besoin de sortir de notre logique rationnelle qui nous sécularise pour entrer dans la logique de l’Amour qui nous ouvre au mystère infini de Dieu. N’ayons pas peur de cette révolution de l’Amour !

Il y a un peu plus d’une cinquantaine d’années, l’astronaute James Irwin, qui en avait assez d’entendre que la marche sur la Lune représentait « un petit pas pour Armstrong, mais un grand pas pour l’humanité », déclara avec justesse : « Le plus grand événement de l’Histoire, ce n’est pas que l’homme ait marché sur la Lune, mais que Dieu est marché sur la Terre ». Au moins les choses étaient dites et on pourrait les prolongées en disant clairement qu’à la différence d’Apollo XI, l’expédition du Dieu d’Amour sur terre n’est pas finie mais elle dure toujours.

Chers frères et sœurs, Dieu est l’Emmanuel ! Il est Dieu avec nous ! Nous le célébrons en cette nuit où sont noués les deux pans du paradoxe de l’Incarnation : la Gloire du Ciel et l’humilité de la Crèche. Or, quand la Gloire de Dieu rencontre l’homme, c’est la paix qui est donnée. « Oui ! un enfant nous est né, un fils nous a été donné ; l’insigne du pouvoir est sur son épaule ; on proclame son nom : ″Merveilleux-Conseiller, Dieu-Fort, Père-à-jamais, Prince-de-la-Paix″ », avons-nous entendu dans la première lecture. Et le prophète de terminer en disant : « Voilà ce que fait l’amour invincible du Seigneur de l’univers ».

Mais alors, pourquoi voyons-nous encore tant de violence, de haine, de guerres ? Peut-être est-ce parce que nous avons oublié que cette recherche de l’infini, cette recherche du bonheur, ne peut être que combler par Dieu lui-même qui vient jusqu’à nous. Peut-être parce que nous sommes trop comblés de matériel ou de technologie que nous en oublions l’essentiel : la vie, l’amour, la grandeur de la personne. Peut-être parce que nous avons oublié d’où nous venons, ce qui a construit notre histoire, et vers où nous allons, ce qui est le but de notre vie, que nous tombons dans l’absurde dont nous cherchons à sortir à la force du poignet, à la force des bras.

Or la réponse est là devant nous et nous ouvre à l’Espérance. C’est une Bonne Nouvelle qui nous est annoncée avec le concours des anges : « Ne craignez pas, car voici que je viens vous annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple : Aujourd’hui vous est né un Sauveur, dans la ville de David. Il est le Messie, le Seigneur ».

Homme redresse la tête et plie le genou devant ton Dieu qui vient jusqu’à toi. Homme, en t’approchant de la crèche, accueille ton Dieu qui marche avec toi et qui t’accueille lui-même chez lui. Homme n’oublie pas que le sens de ta vie prend sa source dans l’événement unique de la naissance de Jésus Sauveur et trouve son accomplissement dans l’Amour infini pleinement révélé lors du mystère pascal.

Oui, dans la foi chrétienne, « le point de départ, c’est l’Incarnation du Verbe. Ici, ce n’est plus seulement l’homme qui cherche Dieu, mais c’est Dieu qui vient en personne parler de lui-même à l’homme et lui montrer la voie qui lui permettra de l’atteindre. C’est ce que proclame le prologue de l’Évangile de Jean : ″Nul n’a jamais vu Dieu ; le Fils unique, qui est tourné vers le sein du Père, lui l’a fait connaître″ (1, 18). Le Verbe incarné est donc l’accomplissement de l’aspiration présente dans toutes les religions de l’humanité : cet accomplissement est l’œuvre de Dieu et il dépasse toute attente humaine. C’est un mystère de grâce », a pu écrire le Pape Jean-Paul II. Ce mystère de grâce donne toute son épaisseur à l’histoire, au temps.

En cette nuit très sainte, chers frères et sœurs bien-aimés, contemplons le visage humain de Dieu en nous inclinant humblement devant le petit enfant de la crèche. Alors que le monde d’aujourd’hui semble rejeter ses racines profondes et qu’il en meurt, laissons-nous toucher par la Bonne Nouvelle de la naissance de Jésus et avec les anges chantons : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu’il aime ».

Amen

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